Une bourse de produits sera mise en place afin que les importateurs disposent d’un même niveau d’informations, selon le nouveau ministre du Commerce et de la Consommation, Armand Tazafy.
Consolider les acquis dans un principe de continuité de l’Etat. Le nouveau ministre du Commerce et de la Consommation, Armand Tazafy, l’a évoqué lors de la passation de services avec son prédécesseur, le ministre Henri Rabesahala hier dans ses locaux à Ambohidahy. En outre, il veut mettre un terme à toutes les pratiques entraînant une concurrence déloyale sur le marché. Pour ce faire, « nous allons lutter contre la spéculation pour pouvoir éviter la hausse des prix des produits aux consommateurs, surtout les produits de première nécessité », a-t-il déclaré.
Assainissement. La transparence du marché s’impose ainsi par le biais de l’application de la loi de l’offre et de la demande. En effet, « seuls ceux qui détiennent le monopole des informations tirent profit du commerce dans le pays », a-t-il soulevé. Ce nouveau ministre du Commerce et de la Consommation va de ce fait prendre des mesures à l’encontre des spéculateurs qu’il qualifie de « mpibizina », en poursuivant entre autres les actions d’assainissement des grossistes. « L’objectif consiste à les inciter à opérer dans un cadre légal tout en maîtrisant le circuit de distribution des produits étant donné que tout cela entraîne une augmentation des prix aux consommateurs. Et c’est à l’origine de l’appauvrissement de la population en raison de son faible pouvoir d’achat », a enchaîné le ministre Armand Tazafy.
Bourse de produits. Par contre, « nous ne voulons pas non plus pénaliser les commerçants au risque de fermeture de leurs boutiques », a-t-il poursuivi. Et parlant de la situation des importations excessives qui constituent un des facteurs handicapant les industries locales dans le pays, il a annoncé la nécessité de mettre en place une bourse des produits à travers la création d’un site web. « L’objectif vise à ce que tous les importateurs disposent d’un même niveau d’informations, et ce, au profit des consommateurs finaux », a-t-il rajouté. Par ailleurs, le contrôle des produits mis en vente sur le marché, que ce soit sur l’authenticité de l’étiquette, la qualité ou la date de péremption, sera renforcé. En fait, « les produits vendus à prix raisonnable n’est pas forcément de mauvaise qualité », a fait savoir le ministre de tutelle.
Navalona R.
