Le Salon de l’Industrie de Madagascar édition 2016 débute demain au Parc des Expositions Forello Tanjombato. Une fois de plus le harcèlement fiscal dont sont victimes les entreprises malgaches sera au centre des discussions de salon. Mais il n’y aura pas que le harcèlement fiscal, car il y a un autre mal qui mine également le milieu des affaires malgaches. Il s’agit en l’occurrence des contrôles excessifs qu’opèrent actuellement les inspecteurs et contrôleurs du commerce. A priori, les contrôles sont réglementaires, puisque les agents sont munis d’un ordre de mission en bonne et due forme. Ils procèdent aux vérifications d’usage des papiers de l’entreprise, ainsi que l’affichage des prix ; ou encore si les marchandises vendues par les grossistes sont régulièrement facturées. Sans compter la vérification de la date de péremption et l’existence des indications sur les produits. Ces contrôles sont dénoncés par les opérateurs, et les sanctions tombent très facilement, à la moindre anomalie et c’est là que le bât blesse. Des contrôles et sanctions excessifs qui font entrave au développement du commerce. « Avant de sanctionner, la moindre des choses pour ces contrôleurs est d’abord d’informer et d’éduquer les commerçants » soulignent les opérateurs économiques qui dénoncent, par ailleurs des extorsions de fonds. En effet, quand les contrôleurs ne trouvent pas d’anomalies certains d’entre eux n’hésitent pas à se faire payer par les commerçants, avec une promesse d’être épargné de contrôles à venir. Selon nos sources, les fonds demandés varieraient de 1 à 5 millions d’ariary selon la taille du grossiste contrôlé et de sa spécialité, c’est-à-dire distributeur de PPN ou de quincaillerie. Quoi qu’il en soit, les opérateurs économiques demandent à ce que les responsables étatiques prennent les mesures qui s’imposent pour mettre fin à ce racket d’un nouveau nom.
R.Edmond