r Flic en Flac, Maurice — Ce lundi 30 septembre 2024, Edgard Razafindravahy a été investi en tant que dixième Secrétaire Général de la Commission de l’Océan Indien (COI) le 30 septembre 2024 au Hilton Wolmar Flic en Flac à Maurice.
Priorité
Le nouveau SG de la COI place la sécurité alimentaire au cœur de son mandat pour les quatre prochaines années, affirmant sa volonté de relever ce défi majeur pour la région. « J’en viens à ce que je considère comme la priorité des priorités de mon mandat : la sécurité alimentaire. C’est un défi qui nous concerne tous et qui, j’en suis convaincu, déterminera en grande partie notre capacité à bâtir un avenir commun », a-t-il déclaré.
Espace agricole
Edgard Razafindravahy propose la mise en place d’un espace agricole collaboratif sous l’égide de la COI, visant à exploiter les vastes terres arables de Madagascar et à tirer parti des opportunités des filières alimentaires, agricoles, et aquacoles de Maurice, de la Réunion, des Comores, et des Seychelles. « Je propose la création d’un espace agricole de la COI. Un espace où nous pourrons, ensemble, mettre en valeur nos terres de manière collaborative et produire des denrées essentielles (…) ce projet représente une opportunité unique pour chaque pays de la région d’y participer activement et d’en récolter les fruits », a-t-il souligné. Ce projet vise à encourager la production et la transformation collaborative de produits comme le maïs, les grains secs et d’autres produits alimentaires de première nécessité, qui sont en forte demande dans la région. C’est une étape clé pour « sortir du cercle vicieux de la pauvreté » pour Madagascar et attirer les investissements étrangers ».
Levier stratégique
Le président Andry Rajoelina, a exprimé son soutien à cette initiative, affirmant que la sécurité alimentaire est une priorité et que la transformation agricole est un levier stratégique pour le développement. Il a rappelé que « Madagascar peut devenir le grenier agricole du continent africain » ajoutant qu’« aujourd’hui, Maurice importe du maïs d’Argentine alors que Madagascar se trouve juste à côté, avec ces millions d’hectares de terres arables ».Le Premier ministre mauricien Pravind Kumar Jugnauth, a également soutenu l’initiative, mettant en avant l’importance du programme régional de sécurité alimentaire et nutritionnel, et plaidant pour la création de « filières régionales de production agricole ». Le concept d’espace agricole de la COI sera présenté lors de la prochaine conférence ministérielle en novembre et au 5e sommet des chefs d’État à Madagascar en 2025.
Confiance
Le président malgache a affirmé que l’ancien ministre de l’Industrialisation et du Commerce « connaît parfaitement les défis économiques des pays insulaires ». Le chef du gouvernement mauricien a également témoigné de son soutien en affirmant qu’Edgard Razafindravahy a « toutes les qualités requises pour mener à bien les missions » de la COI, mettant en avant son expérience, sa compréhension des dynamiques régionales, et sa capacité à transformer les défis en opportunités ». La présence de tous les États membres lors de l’investiture a témoigné de leur soutien unanime à Edgard Razafindravahy.
Appui
Outre le président malgache et le PM mauricien, étaient aussi présents Ferrari des Seychelles (président de la COI) ; le ministre des Affaires Etrangères de Maurice, Gobin, Adrien Duval, président de l’Assemblée nationale de Maurice et de l’Association des Parlements des États membres de la COI, ainsi que d’autres hautes personnalités. Étaient aussi de la partie, les ambassadeurs de l’Union Européenne, de la Chine, de l’Australie, de la France, des Comores, ainsi que des représentants des Nations Unies, de l’Organisation Internationale pour les Migrations et de l’OIT. Sans oublier les représentants des ambassades du Japon, de l’Inde, de l’Afrique du Sud, et de l’IORA. Une présence massive qui dénote de l’appui des partenaires et observateurs au développement de la région de l’Indianocéanie. Avec un nouveau SG de la COI qui s’engage à mobiliser l’ensemble des acteurs pour concrétiser le défi de la sécurité alimentaire, tout en prenant en compte des enjeux liés à la connectivité maritime et à la sécurité maritime.
R.O