Bien que le débat commence déjà à s’échauffer, tous les états-majors politiques doivent continuer de patienter. Le calendrier électoral attend encore.
Depuis ce dimanche, le débat est monté d’un cran par rapport à une « publication erronée » sur les réseaux sociaux concernant la tenue des élections communales et législatives jumelées le 29 mai. Une publication que le ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Naina Andriantsitohaina, a tout de suite démentie. « La proposition de calendrier appartient à la Commission Électorale Nationale Indépendante. Le Gouvernement est le seul décisionnaire sur la convocation des électeurs et la tenue des élections », souligne-t-il, hier, sur sa page Facebook, après avoir indiqué qu’il s’agit de « fake news ». En tout cas, ces fausses informations ont relancé le débat sur ces rendez-vous et sur les forces politiques en présence à la sortie des présidentielles du 16 novembre.
Une autre bataille
Sur les ondes de l’AZ Radio, les deux députés animateurs de l’AZ Miara-Manonja étaient les premiers à réagir à propos de la publication de ces fausses informations. Tout en s’interrogeant sur la nature et l’origine de cette publication, les deux élus ont bien accueilli le « faux calendrier ». « Cela nous va très bien. On attend de pied ferme la tenue de ces élections et si elles se déroulent le même jour, c’est encore mieux car ainsi nous allons redoubler de vigilance et accroître notre observation électorale », a d’ailleurs souligné le député Fidèle Razara Pierre. Les animateurs du talk show ne veulent plus se laisser avoir, selon leurs explications, comme durant les dernières présidentielles. « Nous voulons que ces élections se tiennent aussi vite que possible et nous invitons tout le monde à s’inscrire sur la liste électorale car il s’agit d’une autre bataille que nous devons livrer », soulignent-ils.
Compte à rebours
Les élections communales et législatives devront, selon le vice-président de l’Assemblée nationale, Naivo Raholdina, se tenir durant ce premier semestre de l’année. « Au mois de septembre, nous devons avoir des nouveaux élus au sein de l’Assemblée nationale mais aussi des mairies », a-t-il soutenu en marge de l’ouverture officielle de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, hier à Tsimbazaza. En tout cas, après la fin de mandat des maires et conseillers municipaux, celui des élus de l’hémicycle de Tsimbazaza expirera également dans les mois qui viennent. En effet, les dernières législatives se sont déroulées le 27 mai 2019 et le mandat des députés a commencé le 2 juillet de la même année. Ainsi, le compte à rebours suggère que la convocation des électeurs devrait se faire dans le courant du mois de février si ces élections se tiennent au mois de mai.
En ordre dispersé
Si dans le camp de l’actuelle majorité, l’heure ne semble pas encore à la préparation de ces échéances électorales, au sein de l’opposition, on commence déjà à s’activer. C’est le parti Tiako i Madagasikara (TIM) de l’ancien président Marc Ravalomanana qui a donné le ton. Selon lui, les membres du parti devraient rester solidaires et il affirme que le parti participera à toutes les élections qui se tiendront dans le pays cette année. Le Malagasy Miara-Miainga a également fait entendre qu’il prendra part à ces rendez-vous électoraux tout en imposant ses conditions. Même si le parti a indiqué avoir des candidats dans toutes les circonscriptions, il insiste sur l’assainissement du processus électoral. Les autres membres du Collectif des candidats quant à eux, restent silencieux et discrets sur le sujet. Force est de constater qu’on fait face à une opposition à deux vitesses. Les entités qui constituent cette frange risquent de tomber dans le piège de la division et se présenteront à ces élections en ordre dispersé.
Julien R.