
Les QG des grands partis communiquent des chiffres officieux pour préparer l’opinion publique à l’évolution de la situation.
Les grands partis n’attendent pas les résultats officiels proclamés par les tribunaux administratifs au niveau de chaque district pour communiquer des chiffres sur les nombres des communes qu’ils ont remportées à l’issue des élections du 31 juillet. Avant-hier, le parti au pouvoir a annoncé qu’il a gagné jusqu’ici 900 mairies sur 1 690. Et ce, malgré le fait que le HVM a perdu certaines grandes villes. Avec ce score qui n’est pas encore officiel, le parti au pouvoir est en pôle position en termes de résultat. Par ailleurs, le TIM et le Mapar se disputent la deuxième place. D’après les résultats collectés hier au QG du TIM à Faravohitra, le parti de Marc Ravalomanana a obtenu environ 240 mairies. Dans certaines de ces mairies, ce sont les candidats pro-TIM qui ont gagné, pour ne citer que la ville de Fort-Dauphin. Les candidats du « Tiako I Madagasikara » ont officieusement remporté dans certains chefs lieu de district dont entre autres Ambatofinandrahana, Ambatomainty, Marovoay, Mampikony, Mitsinjo, Ambilobe, Sakaraha et Betroka. La formation politique de l’ancien exilé d’Afrique du Sud a également gagné dans les communes suburbaines autour d’Antananarivo, à savoir Itaosy, Tanjombato, Andoharanofotsy, Fenoarivo, Ampitatafika, Ankadikely, Ambohimanambola, Manjakandriana Ville, Ivato et Ampanotokana. Dans les régions Anosy et Androy, le TIM arrive toujours en deuxième position après le HVM.
Délais à respecter. Contrairement au HVM et au TIM, le bureau politique du Mapar n’a encore communiqué aucun chiffre sur les nombres des communes remportées par ses candidats. Le groupement politique d’Andry Rajoelina se contente de contester des résultats et de dénoncer des irrégularités lors des scrutins. Comme c’est le cas dans la commune urbaine de Fianarantsoa où le Mapar a annoncé la victoire de sa candidate Christine Razanamahasoa, alors que le résultat publié par la CENI-T déclare vainqueur celle du HVM, Irma Harilalaina Juliandre. En tout cas, seuls les résultats proclamés par les tribunaux administratifs qui sont officiels. D’après le président de la CENI-T, Ndriana Mamy Ralaiariliva, les résultats provisoires des communales seront proclamés par les structures ad hoc installées au niveau des six chefs lieu de province. Ces structures ad hoc reçoivent les dossiers électoraux transmis par les Commissions de Recensement Matériel des Votes (CRMV). Selon le président de la commission électorale, les structures ad hoc ont au plus tard 10 jours après la transmission du dernier pli par les CRMV pour proclamer les résultats provisoires des communales du 31 juillet. Et pour publier les résultats officiels, les tribunaux administratifs ont au plus tard 30 jours à partir de la proclamation des résultats provisoires par les structures ad hoc. Actuellement, les plis électoraux sont presque parvenus au niveau des structures ad hoc.
R. Eugène