Aucune disposition légale ne régit et n’interdit la pré-campagne. « Tant qu’un candidat à une élection ne dit pas « votez pour moi », on ne peut pas l’accuser de mener une campagne électorale. », a précisé le président de la CENI-T Ndriana Mamy Ralaiariliva. Le vide juridique profite aux grandes formations politiques qui présentent des candidats aux Communales du 31 juillet. Parmi ces grandes formations politiques figurent le HVM et le TIM. Si le premier est en tête en termes de nombre des candidats, le second se trouve en deuxième position. L’objectif des deux partis, c’est de rafler le maximum de sièges au niveau des 1693 Communes. Ces dernies jours, la pré-campagne bat son plein pour le HVM et le TIM. Et ce, pendant que les autres formations politiques se concentrent sur le fameux pacte de responsabilité pour au moins avoir facilement de places au sein du bureau permanent de l’Assemblée nationale et du futur gouvernement. Pour le compte des candidats du parti au pouvoir, le président de la République Hery Rajaonarimampianina sillonne l’île ces derniers temps pour inaugurer des « Zava-bita ». Quant à lui, l’ancien président Marc Ravalomanana se déplace fréquemment pour les mini-congrès et les congrès régionaux du TIM.
Présidentielles de 2018. Visiblement, le HVM et le TIM investissent beaucoup dans des régions où ils seraient sûrs de gagner. Le parti au pouvoir ne lâche pas les régions côtières où Hery Rajaonarimampianina avait remporté une victoire écrasante lors des dernières présidentielles. Ces régions côtières vont de Toliara à Morondava en passant par Fort-Dauphin, de Toamasina à Antalaha et d’Antsohihy à Antsiranana. C’est dans ces régions côtières que le président de la République a surtout inauguré les réalisations de son régime ces derniers temps. Par contre, le TIM de Marc Ravalomanana cible notamment les régions centrales : les communes dans l’ex-province d’Antananarivo et quelques districts de l’ex-province de Toamasina, à savoir Ambatondrazaka, Amparafaravola et Andilamena. L’ancien parti au pouvoir entend rafler le maximum de sièges dans les régions Analamanga, Vakinakaratra et Itasy. En tout cas, l’objectif est les présidentielles de 2018. Le HVM et le TIM estiment que le parti politique qui aura plus de maires à l’issue des Communales du 31 juillet pourra facilement affronter la prochaine élection présidentielle.
Processus engagé. Malgré les tentatives de certains politiciens visant à compromettre le processus électoral en cours, force est de constater que la tenue des Communales du 31 juillet 2015 semble être irréversible. Le processus bénéficie d’ailleurs du soutien indéfectible de la Communauté internationale. A ce propos, le gouvernement chinois va remettre aujourd’hui à la CENI-T des kits électoraux. Le Pacem (Programme d’Appui au Cycle Electoral de Madagascar) a pris en charge l’impression des bulletins uniques, les PV auto-copiants et les enveloppes inviolables. Bref, tout éventuel report de la date du 31 juillet est exclu jusqu’ici par la Commission Electorale Nationale Indépendante et l’Exécutif.
R. Eugène
