
Initialement prévue le 03 mars, l’ouverture du dépôt de candidatures aux Communales est reportée de deux semaines.
La décision de la Haute Cour Constitutionnelle qui a déclaré non conforme à la Constitution la loi sur les Collectivités Territoriales Décentralisées à statut particulier bouleverse le calendrier électoral déjà fixé par la CENI-T. En effet, l’ouverture du dépôt de candidatures aux Communales, prévue le 03 mars, est repoussée au 18 mars, c’est-à-dire un report de deux semaines. Ce report risquerait de repousser d’autres délais initialement déterminés par la Commission Electorale Nationale Indépendante pour la Transition dans le processus des futures Communales. En fait, ce report de deux semaines sur le délai de dépôt de candidatures a été décidé pour permettre au gouvernement, par le biais du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, de soumettre à l’Assemblée nationale le nouveau projet de loi sur les Communes urbaines à statut particulier dont Antananarivo, Nosy-Be et Sainte-Marie. Le contenu de ce nouveau projet de loi reste un mystère total. Ce qui est sûr, ce que s’il y aura ce nouveau projet de texte, notamment pour le cas d’Antananarivo, c’est parce qu’il y aura des changements par rapport à l’actuel statut qui semble ne pas arranger politiquement le régime en place.
17 juillet 2015. Si les réalités font croire au report des Communales du 17 juillet 2015, le gouvernement essaie de rassurer l’opinion sur le maintien de ce calendrier. En fait, il n’y a que trois éventualités. Soit, on maintient la date du 17 juillet. Soit, on organise des élections partielles. Soit, on reporte carrément les élections. La situation actuelle s’achemine vers cette troisième éventualité. Des élections partielles pourraient comporter des risques de mécontentement populaire pour le gouvernement en place. En ce qui concerne la première éventualité, les techniciens du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation se penchent depuis quelques jours à Anosy sur l’élaboration du nouveau projet de texte à soumettre à la session extraordinaire de l’Assemblée nationale. En tout cas, le passage à l’Assemblée nationale de ce nouveau projet de loi est une autre histoire. Les députés ne laisseraient pas facilement passer un texte qui prévoit le morcellement d’Antananarivo. La prochaine session extraordinaire de l’Assemblée nationale serait pour les députés une énième occasion pour remettre sur le tapis leur revendication sur les 4X4.
R. Eugène