La descente du président Hery Rajaonarimampianina ce jour à Toamasina est décisive, dans la mesure où il devrait prendre des décisions pour régler cette situation qui risque d’être explosive pour le Grand port de l’Est.
L’affaire de la commune urbaine de Toamasina a failli prendre une autre tournure, hier. Des affrontements ont été évités de justesse. En effet, hier tôt dans la matinée, une trentaine de personnes ont rodé autour de la mairie. Des « gros bras », selon les riverains. Ils ont eu pour rôle de veiller à ce que le maire Elysée Ratsiraka et son équipe puissent rejoindre leur bureau. Etant donné que les grévistes ont bloqué la mairie de Toamasina à ces derniers. Des dispositions qui n’ont guère plu au sein du personnel de la commune. Des bousculades s’ensuivirent. Il a fallu ainsi l’intervention de l’emmo-Sécurité pour calmer les esprits.
Pourparlers. Le comble est que le président Hery Rajaonarimampianina est de passage dans le Grand port de l’Est-ce jour, pour procéder à l’inauguration d’une école construite par Galana, en son dépôt à Analakinina Toamasina. Pour éviter à d’éventuels dérapages, le préfet de Toamasina Benandrasana Cyrille et le chef de région Atsinanana Talata Michel ainsi que les responsables des forces de l’ordre sont intervenus pour régler la situation. Des pourparlers ont été ainsi menés. Dans un premier temps, entre les membres du conseil municipal et le maire, en second lieu ce dernier et son staff, et pour terminer le personnel de la commune de Toamasina.
Conseillers municipaux. En marge de ces tractations, certains grévistes ont haussé le ton et revendiquent le départ du maire en scandant notamment « Elysé dégagé ». Par ailleurs, ils ont envoyé une lettre aux conseillers municipaux, en foi de quoi, ils proposent la suspension du maire dans ses fonctions. Ce qui n’est pas évident, dans la mesure où la majorité des conseillers municipaux appartiennent à la même famille politique que le maire qui n’est autre que le Mapar.
Dominique R. / Malala Didier