La foire régionale « Tsenabe Fivoarana » a été officiellement lancée hier, dans la commune rurale de Mahitsy, en présence de députés, de maires, de partenaires techniques, et de nombreux responsables d’associations locales. L’événement s’inscrit dans une dynamique de valorisation du monde rural et de création d’opportunités économiques pour les communautés de base.
Cas d’enlèvement
Dans son discours, le député Antoine Rajerison, président de l’association Fivoy, directeur de la radio Fivoarana, et député élu dans le district d’Arivonimamo a évoqué : « quand nous avons commencé, il y avait encore des vols de bœufs et des cas d’enlèvement. Aujourd’hui, nous constatons des avancées grâce aux efforts conjoints. Le développement ne peut se construire que dans la paix et l’unité. Et pour avancer, il faut aussi des ressources ».
Projets pilotes
A travers cette foire, Antoine Rajerison a présenté plusieurs projets pilotes, notamment la culture du piment, très rentable, et du café arabica. « 1 hectare permet de produire jusqu’à une tonne de piment, soit 18 millions d’ariary. Ce sont des solutions techniques concrètes pour améliorer les revenus des paysans », a-t-il expliqué. Il a également évoqué le manque de circuits de commercialisation malgré la production abondante en milieu rural, plaidant pour une meilleure structuration des chaînes de valeur agricoles. C’est dans cette optique qu’est née cette foire régionale, qui vise à connecter les producteurs locaux aux marchés, stimuler l’économie locale et créer des emplois. « 60 % de la population n’a pas accès à des routes goudronnées. Le développement doit donc descendre dans les communes », a-t-il conclu.
Nadia R.