
L’autonomisation des jeunes ruraux défavorisés est une problématique à laquelle fait face les acteurs du développement.
L’instabilité sociale apparente, les conflits et l’accroissement de la pauvreté sont les manifestations concrètes du non développement, non épanouissement des jeunes, plus particulièrement ruraux. Une situation qui est également à l’origine de la recrudescence de l’insécurité aussi bien dans les milieux ruraux qu’urbains. La réinsertion sociale et professionnelle des jeunes est une alternative préconisée par certains acteurs comme le Bureau International du Travail ainsi que ses partenaires. Les formations professionnelles au profit des jeunes ruraux de la commune de Fihaonana entrent dans le cadre des actions de lutte pour l’épanouissement du milieu rural. Initiées et mises en œuvre par l’ONG Madasun, les formations en question consistaient à donner aux jeunes des outils leur permettant de développer des activités dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Ce qui a été bien vu par les bénéficiaires. « Nous avons attendu une initiative de ce genre car nous ne disposions pas encore de quoi nous soustraire de notre situation non productive et stationnaire », a fait savoir Herinirina R. un jeune bénéficiaire des formations professionnelles dans la commune rurale de Fihaonana. Ayant débuté depuis le 13 novembre dernier, les formations devraient également permettre un développement économique et social de ladite commune.
Essor. L’initiative de l’ONG Madasun de doter les jeunes de la commune rurale de Fihaonana d’outils leur permettant de s’ouvrir sur le monde est appuyée par le BIT. En plus de former, elle entend également doter 240 autres jeunes fermiers de terrains d’environ 2,50 Ha destinés à des activités agricoles. A cet effet, les formations des jeunes défavorisés de Fihaonana entendent avoir des impacts plus importants dans la commune elle-même. L’idée est aussi d’y créer un éco village. Devant être le fruit de l’épanouissement social et économique des jeunes ruraux formés, l’éco village devrait être productif et autonome. Notamment, au niveau de l’énergie car il (l’éco village) sera alimenté par des énergies renouvelables. Du point de vue des infrastructures scolaires, un CEG et un lycée seront également construits pour permettre une meilleure éducation des enfants. Par ailleurs, la création de l’éco village est estimée à environ 240 milliards fmg. La thèse de la nécessité d’entreprendre un développement local avant de penser à un développement national tend à être confirmé par l’initiative menée par l’ONG Madasun et le BIT.
Jose Belalahy