
Le recensement des propriétés bâties dans la capitale malgache suit son cours. À presque mi-parcours, l’initiative rencontre des difficultés qui perturbent le bon déroulement des activités.
Lancé au mois de juillet dernier, le recensement des propriétés bâties initié de concert par la CUA (Commune Urbaine d’Antananarivo) et le projet PRODUIR (Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo) donne ses premiers résultats préliminaires. « 30.000 maisons ont été recensées dans les cinq arrondissements de la Commune Urbaine d’Antananarivo, depuis le début de l’initiative », note Guy Razafindralambo, directeur de cabinet auprès de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Un chiffre qui représenterait environ 20% des travaux de recensement si l’on s’en tient toujours aux explications du responsable. Devant prendre fin au mois de septembre prochain, le recensement des propriétés bâties dans la ville d’Antananarivo entend doter la Commune urbaine de données chiffrées fiables sur les propriétés bâties. Ces dernières représentant des outils d’aide à la décision pouvant être exploités par les dirigeants de la Ville des mille dans l’amélioration de la gouvernance. « Le fait pour nous de disposer de ces données devrait nous permettre de mettre en place des plans et politiques de développement qui répondent aux réels besoins des Tananariviens (es). Ce, compte tenu du développement de la ville et de sa population », ajoute le directeur de cabinet auprès de la CUA.
IIIe et Ve. Le recensement des propriétés bâties était également l’opportunité pour certains esprits malveillants d’en profiter pour « usurper l’identité des agents recenseurs afin d’extorquer des fonds auprès des ménages ». Des faits observés auprès du IIIe et du Ve arrondissement de la Commune Urbaine d’Antananarivo, fait remarquer le directeur de cabinet. Avant d’interpeller la population tananarivienne : « Les agents recenseurs sont reconnaissables à leur tenue (gilet et casquette). Ils portent des badges et se déplacent toujours en binôme. Ils ne peuvent en aucun cas demander de l’argent auprès des ménages », souligne le directeur de cabinet auprès de la CUA. Outre ces cas d’usurpation d’identité, le recensement connaîtrait également quelques difficultés dans sa réalisation. Entre autres, le refus de certains foyers d’accueillir les agents recenseurs ou encore leur refus de prise de photo de leur bâti. Financé par le projet PRODUIR, le recensement des propriétés bâties de la Capitale devrait accoucher de données fiables pour permettre un réel développement de la commune.
José Belalahy