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mercredi, mars 26, 2025
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Commune urbaine d’Antananarivo : Grève des éboueurs pour cause de retard des salaires

Les grévistes ont renversé le bac à ordures au beau milieu de la chaussée.

Au bout des dix jours donnés par la commune urbaine d’Antananarivo pour dégager les ordures dans les quartiers, des centaines d’éboueurs ont manifesté dans les rues de la capitale hier.

Hier, une agitation inhabituelle a secoué les rues de la capitale alors que les employés de la Société Municipale d’Assainissement (SMA) ont déclenché une grève. Bruyants, les éboueurs ont convergé vers plusieurs quartiers, notamment à Nanisana, Mahazo, Avaradoha, Andravoahangy, Analakely, Behoririka et Ankadindramamy, exprimant leur mécontentement face au retard de paiement de leurs salaires pour le mois de février. Dans une scène de protestation, les éboueurs ont déversé les ordures des bacs à ordures dans les rues des quartiers d’Ankadindramamy, Behoririka et Analakely, attirant l’attention sur leur situation financière précaire. Un des manifestants, un éboueur impliqué dans la manifestation à Behoririka, a souligné avec amertume : « Nous avons reçu nos salaires de janvier, puis plus rien jusqu’à présent. Ce retard est inacceptable, surtout après les efforts considérables que nous avons fournis ces dernières semaines pour dégager les ordures dans la capitale, avec la promesse de recevoir nos salaires en retour. »

En colère

La grève a paralysé certains axes routiers majeurs de la ville, notamment Ampasampito, Behoririka et Analakely, provoquant des embouteillages chaotiques. Face à cette situation, les forces de police nationale, appuyées par la police municipale, ont été contraintes d’intervenir pour restaurer l’ordre et la circulation, mettant ainsi fin aux manifestations des éboueurs et des mécaniciens de la SMA. Cependant, cette intervention n’a pas mis un terme aux revendications des travailleurs en colère. Interrogé sur les raisons du retard de paiement des salaires, un responsable de la SMA a avancé des raisons administratives, expliquant que les procédures au niveau de la société sont achevées, mais que les étapes suivantes dépendent des autorités supérieures. « Les procédures administratives sont déjà finalisées au niveau de la SMA concernant les salaires, mais les prochaines étapes, qui nous échappent, relèvent des entités hiérarchiques supérieures », nous confie un responsable de la SMA, joint au téléphone hier.

700 employés

Une source anonyme au sein de la SMA a révélé que des pourparlers sont déjà en cours avec les employés, bien que ces derniers aient déjà été avertis du retard de paiement de leurs salaires pour le mois de février. Pourtant, les travailleurs restent fermes dans leurs exigences, arguant que les difficultés financières auxquelles ils sont confrontés dépassent leurs capacités à les supporter. « La cherté et la difficulté de nos vies quotidiennes nous dépassent réellement et nous obligent à alerter les responsables », soutient un manifestant. Un responsable de la SMA a déclaré, toutefois, que la grève avait été organisée sans préavis, jetant ainsi le doute sur la légalité de la manifestation. La Société municipale d’assainissement estime que près de 200 employés ont participé à cette manifestation, sur un total de près de 700 employés, dont 460 éboueurs.

Rija R.

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3 Commentaires

  1. Quel que soit le niveau de l administration ou collectivités. Il n y a pas un sou dans les caisses de Madagascar. Cette réalité va à l encontre des beaux discours du régime qui est incapable de faire payer un minimum d impôts aux malgaches. Ce régime préfère faire le mendiant auprès de bailleurs étrangers. Ainsi va la vie gasy

  2. Payer ce qui est dû et recta !
    Un modèle de management qui est encore à la maison de chez nous, un modèle de pratique loin des modes avancés. .Un ralentisseur de développement et un accélérateur de pauvreté.
    Ceci dit, aucune cause ni revendications ne justifie la perturbation de la vie publique et la destruction des infrastructures. C’est le contribuable lambda qui est là doublement pénalisé. Non !
    Des prises de mesures coercitives et appropriées relèvent de la bonne gouvernance..Ici et ailleurs. Aujourd’hui comme demain.

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