
Lalao Ravalomanana n’a pas le courage de limoger directement le troisième adjoint au maire. Elle renvoie la balle au Conseil municipal.
Le maire Lalao Ravalomanana ne maîtrise plus les egos de ses proches collaborateurs. Elle a trouvé une astuce pour les départager. Il s’agit de restructurer l’organigramme de l’organe exécutif de la commune. En effet, les conseillers municipaux vont se réunir à partir d’aujourd’hui en session extraordinaire. Un nouvel organigramme sera soumis à l’adoption de la session. La nouvelle structure supprime le poste de troisième adjoint au maire, poste actuellement occupé par Patrick Ramiaramanana. Par contre, la Commune urbaine d’Antananarivo aura un directeur de cabinet adjoint, qui va bien sûr seconder Jean Pierre Rakotoarivony si celui-ci est reconduit. A rappeler que les postes de premier et de deuxième adjoint au maire sont actuellement occupés respectivement par Jean Gabriel Harison et Julien Randriamorasata. Tandis que l’ancien Dg de Tiko Heriniaina Razafimahefa continue de conserver le poste de secrétaire général.
Opportunistes. Au début, le poste de secrétaire général de la CUA a été attribué à Julien Randriamorasata. Alors que l’actuel directeur de Cabinet a été directeur du protocole et Patrick Ramiaramanana, premier adjoint au maire. Avec la restructuration de l’organigramme, personne n’est en mesure de rassurer que d’autres têtes ne vont pas tomber à la Commune urbaine d’Antananarivo. Visiblement, Marc Ravalomanana a une main derrière ce « cyclone » qui est en train de souffler à l’hôtel de Ville. Après avoir réussi à créer une zizanie au sein de l’équipe dirigeante de la CUA, l’ancien président aurait trouvé une occasion pour chasser ceux qui le dérange. En tout cas, Lalao Ravalomanana est entourée d’opportunistes. Ce qui explique les difficultés dans lesquelles elle gère la Capitale. Ce qui a également causé la frustration de ceux qui l’ont vraiment propulsée à la mairie lors des dernières Municipales. Reste à savoir si elle va arriver à trouver les bonnes personnes qu’il faut à la place qu’il faut.
Recueillis par R. Eugène