Le Premier magistrat de la ville d’Antananarivo entend mettre de l’ordre dans la capitale. Il a pris certaines dispositions à cette occasion.
Les conseillers municipaux ont adopté, hier, le budget initial de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) pour 2020. Celui-ci a été voté sans amendement. Le budget en question s’élève à 106 milliards d’ariary. En principe, la municipalité fait rentrer 50 milliards dans ses caisses par le biais des impôts et taxes divers. Mais il se trouve que ce montant ne couvre que le paiement des salariés de la commune ainsi que les dépenses de fonctionnement. À cela s’ajoute également l’enlèvement des ordures. Les 56 milliards d’ariary restants entrent dans le cadre de la concrétisation du « Velirano » du maire Naina Andriantsitohaina lors de sa campagne électorale. Le problème qui se pose maintenant est de trouver ces fonds. Le pouvoir central est déjà prêt à allouer 10 milliards d’ariary pour la CUA. Et selon le président Andry Rajoelina, cette somme servira à réaliser les nombreux projets de développement inscrits dans le programme du nouveau maire, et à financer l’assainissement de la ville.
Réhabilitation. Toutefois, lors de son allocution, le Premier magistrat de la ville de déplorer que la commune n’a ni ambulance, ni camion. Il n’a pas non plus manqué de faire remarquer qu’il procédera à la réhabilitation de la capitale. Sur ce point d’ailleurs, il a annoncé que cela sera effectif grâce au partenariat public-privé (3P). Opérateur économique qu’il est, il sait de quoi il parle. Tout récemment, il a fait une descente au Bureau municipal d’hygiène (BMH) pour constater de visu la réalité. Face à l’état délabré des lieux, il a décidé qu’il fallait procéder à la réhabilitation de ce centre. Avant de continuer, sur sa lancée, que les remblais sont désormais interdits dans la Ville des Mille.
Recensement. En ce qui concerne le matériel roulant appartenant à la commune, le maire de Tana a été catégorique. La mairie procède actuellement à un inventaire au sein de son parc automobile. Ces dispositions ont été prises pour répertorier notamment les véhicules qui appartiennent effectivement à la CUA. De son côté, Hilda Hasinjo, élue sous les couleurs de la coalition Komba, a souligné la présence d’incohérences dans ce budget. Elle a cité, entre autres, que le volet social n’a pas été vraiment considéré, tout en remarquant au passage que le montant de la participation d’un patient pour une consultation auprès d’un CSB homologué par la CUA est revue à la hausse. En effet, ce droit à payer passe de 1 000 à 3 000 ariary. Probablement pour renflouer les caisses de la commune.
Recueillis par Dominique R.