La reprise de service prévue de la commune urbaine de Fort-Dauphin n’a pas eu lieu lundi malgré l’intention des employés. Selon l’explication d’un gréviste, «des rencontres avec le chef de district et des responsables au niveau de la région Anosy ont été entamées par les employés de la commune urbaine de Fort-Dauphin, le courant de la semaine dernière après l’annonce de la grève en date du 16 mars. Lors de la réunion avec la région, il a été évoqué que la fermeture du guichet unique de la commune pénalisera les employés vu que la mairie vit de ses recettes journalières. Et donc, les grévistes se sont convenus de reprendre leur service lundi dernier si on a la garantie que cela puisse réellement renflouer la caisse de la commune. Mais si l’acte en soi ne servira pas, on retournera à la grève. Un fait qui n’a pas plu à la délégation spéciale car pour elle, une fois qu’on reprend le service, il ne devrait plus y avoir un arrêt, et cela par rapport à son obligation de résultats. Face à cela, nous sommes en train de chercher encore une nouvelle entente pour la reprise de service en interne ».
Il est à noter que l’utilisation des redevances minières reste le centre du débat. Avant la nouvelle note interministérielle y statuant, les communes bénéficiaires étaient libres sur l’utilisation de ce fonds qui aujourd’hui limité à 20 % de fonctionnement et 80 % d’investissement. Face à cette décision, la commune de Fort-Dauphin ne disposait plus de fonds suffisant pour payer le salaire : motif de la grève. Les recettes de la commune s’ajoutant au 20 % des redevances minières ne permettent pas l’acquisition de 35 millions d’ariary par mois pour le salaire des employés.
Assainissement. Outre le guichet unique de la commune, toutes les activités d’assainissement qu’elle assure dont en partie l’évacuation des ordures ont été stoppées depuis le 16 mars. La ville est sale et dans chaque coin de rue, il y a des ordures amassées. A certains endroits, les odeurs infectes commencent à envahir ces endroits.
Prisca R
