Renforcer les capacités des dirigeants des communes est un passage obligé pour faire tourner la machine de la décentralisation, étant donné leur manque de performance en matière administrative et économique. C’est la mission à laquelle s’est vouée l’Institut national de la décentralisation et du développement local, un organisme rattaché auprès du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Depuis hier, une formation a été dispensée par l’équipe de ce centre de formation. Cette fois-ci, le genre a été au rendez-vous et les femmes-maires sont à l’honneur au Cénacle Amparibe. Elles sont trente-quatre, venant de 14 régions, qui vont suivre des cours pendant 3 jours sur la fiscalité locale, la gestion administrative et le budget-programme.
Vaste chantier
« L’objectif du renforcement de capacités de ces femmes-maires est de les appuyer dans l’amélioration des services rendus aux usagers pour une administration publique transparente et efficiente tant au niveau institutionnel qu’au niveau opérationnel, ainsi que de pouvoir répondre aux difficultés rencontrées par ces femmes-maires dans l’exercice de leur fonction » a soutenu l’institut. Faut-il dire que l’amélioration de la qualité des services publics au niveau des collectivités territoriales décentralisées, notamment les communes, demeure toujours un vaste chantier qui attend la mobilisation de l’Etat central, sa volonté et ses capacités.
Perception
Détournement de biens publics, siphonage de la caisse communale ou municipale, manque de transparence, sont des faits qui mènent plusieurs responsables communaux devant les organismes de répression de la corruption. Sans parler, pour autant, de l’absence d’optimisation budgétaire, des ressources financières insuffisantes, qui font des collectivités territoriales la principale victime de leur propre faiblesse. Même l’abécédaire de la gestion publique reste un luxe inaccessible pour certains dirigeants des communes et des régions. Autant faire de l’INDDL un vrai piston qui fait tourner le rouage. D’ailleurs, l’Institut attend une « amélioration des capacités » des femmes-maires à l’issue de la formation. Elles devraient « connaître et maîtriser les bases sur les principes de gestion du personnel, connaître le montage du budget de programme, améliorer la gestion des affaires communales, connaître les modalités de perception des impôts et taxes locaux » estiment les responsables au sein de l’INDDL.
Rija R.
Les femmes politiques sont elles moins corrompues que ses collègues masculins?
La décentralisation ne s’improvise pas.
A moins de vouloir en faire un scoop électoral. Un bluff bien masqué.
L’initiative donne un sens à la décentralisation et reste un outil de conception et un moyen de coopération interne dans une vision durable mais non seulement partisane et électoraliste.
L’idiot du village pourrait s’assagir un jour peut-être…