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mardi, mai 13, 2025
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Communes périphériques : Recrudescence des offres de terrains

À l’heure où le centre-ville d’Antananarivo est sur le point d’entamer un grand changement, notamment avec la mise à jour du Code municipal de l’hygiène (CMH), le nombre de terrains situés dans les communes périphériques mis sur le marché ne cesse de croître.

Les offres de vente de biens immobiliers dans les communes voisines du centre-ville pullulent auprès des agences, sur des panneaux d’annonces libres, et sur les réseaux sociaux. Ces biens sont pour la plupart commercialisés à des prix largement plus accessibles que les logements et les terrains en ville. Ivato, Itaosy, Ampitatafika, Ambohimiandra, Sabotsy Namehana figurent parmi les communes qui comptent le plus d’offres. Certains investisseurs se lancent même dans des constructions neuves dans ces lieux dans le but de les mettre en location. « Un coin paisible, loin des bruits de la ville, des logements dotés d’un grand jardin ; de quoi faire rêver les futurs locataires qui tôt ou tard devront se rendre à l’évidence, et voir tout le potentiel de la vie en périphérie », nous a lancé Loïc, un particulier qui a déjà investi dans quelques terrains en dehors de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Apparemment, beaucoup de propriétaires sont du même avis et n’hésitent pas à céder leurs biens ;  même les champs y passent.

La vie en périphérie. Les idées sont partagées concernant la vie en périphérie. Si une partie considère ces localités comme des campagnes où le développement est encore précaire, d’autres estiment qu’y habiter est réservé aux familles aisées et  véhiculées. « Je ne me vois pas habiter à Ivato et faire la queue aux 67 ha pour prendre le bus tous les soirs », a expliqué Niantra, une mère de famille qui habite en centre-ville, mais qui est propriétaire d’une maison à Ivato, qu’elle met en location pour l’instant. Toutefois, malgré certaines réticences, de plus en plus de personnes tombent sous le charme de la vie dans les communes périphériques, jugeant la qualité de la vie au sein de la CUA trop saturée, bruyante, voire dangereuse avec l’insécurité montante.

Offre et demande. Selon une agence immobilière : « Il est vrai que les offres sont nombreuses pour les terrains et les logements en périphérie. Néanmoins, on peut vous dire que l’offre et la demande sont plus ou moins équilibrées. De plus en plus de clients se tournent vers ces communes depuis ces dernières années, lassés par le peu d’offre et les prix surélevés pratiqués en centre-ville ». Ceci dit, les embouteillages pour rejoindre ces communes périphériques inquiètent aussi ceux qui hésitent à y habiter. « Je connais des proches qui travaillent en ville et qui doivent rentrer à Ivato, Itaosy ou encore Ampitatafika. Ils me racontent tous qu’ils arrivent chez eux vers 20h à cause des embouteillages », s’est expliqué Tiana par rapport à sa réticence à vivre dans ces endroits éloignés. En revanche, quand on lui a demandé s’il hésiterait encore s’il y trouvait un travail stable, il nous a répondu : « Bien évidemment que j’y habiterais si je ne devais pas travailler ici, en ville. Malheureusement, les activités professionnelles sont concentrées en centre-ville, même chose concernant les établissements scolaires pour les enfants ».

Quoi qu’il en soit, la progression du nombre d’offres de biens immobiliers dans les communes périphériques est enclenchée, et de nombreux clients semblent intéressés. Si le gouvernement continue à construire de nouvelles routes pour relier ces villes éloignées de la CUA, le transfert d’une partie de la population du centre-ville vers ces localités n’étonnerait pas.

Anja RANDRIAMAHEFA

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