C’est confirmé, le groupe Christafari sera sur la scène d’Antsahamanitra le 1er octobre. Basée aux Etats-Unis, cette formation œuvre dans le reggae évangélique. Christafari c’est déjà un demi-million de disques vendus depuis ces débuts.
En quelque sorte, Madagascar va accueillir les Bob Marley du reggae profane. Ce reggae-band est déjà ancré dans le paysage musical évangélique américain. Ensuite, son parcours, surtout celui de son fondateur, est assez atypique.
En 1989, le fondateur, Mark Mohr en a eu assez de la marijuana et de l’alcool. Du haut de ses 17 ans, il a décidé de se consacrer à la chrétienté. Avant cela, le jeune homme a déjà passé des mois en Jamaïque, s’intégrant totalement à la culture locale.
Patois jamaïcain, herbe de la réussite et bien sûr reggae, il en devient un adepte. Jusqu’à devenir un planteur de marijuana. C’était bien avant que les Etats-Unis commencent à légaliser cette plante aux vertus insoupçonnées.
Au tout début, la formation s’était dénommée « Steadfast », peut-être en référence au rocksteady, un pendant du reggae. Plus tard, Mark Mohr a finalement adopté l’appellation « Christafari ». La machine est alors lancée.
Le premier album sort en 1993, « Reggae Worship », l’opus monte au sommet du « billboard reggae charts ». Même les vedettes de la musique américaine profane sont bluffées. S’ensuit, des séries d’album toujours à la gloire du dieu chrétien.
Quelque part, ce syncrétisme musical et idéologique fait aussi vendre. Le charisme branché de Mark Mohr, dreadlocks et couleurs rastas, saupoudré d’exotisme dans les clips, sont autant de bons éléments de marketing.
Maminirina Rado