En ces temps de « cover » sur tout ce qui bouge, il y a encore de ces musiques où se joignent l’horizon de la créativité avec celle de la technique, grâce à Mpamanga. Le groupe est en concert à la Teinturerie Ampasanimalo vendredi soir à 20h. Parce que Mpamanga est un condensé de tout, allant de l’afro beat, la rumba, les rythmes/chants du terroir, le jazz, le funk, le rock, la soul, le reggae… dans une maîtrise parfaite des mélanges en druide des sensations. Equilibriste à souhait, ce band à la dégaine de macho du temps de M’boutah, désormais avec une femme Mimi Jaofera au mirco, ne décevra pas.
Au contraire, le temps a apporté une sorte de pondération. Bien sûr, les schémas musicaux s’accrochent plus aux styles des « musiques nouvelles » des années ‘2000. Et à son effervescence musicale. La nostalgie accompagne désormais des titres comme « Dahalo », surprenante épopée sonore virile, un produit de laboratoire. En connexion avec son temps, reprenant le thème des voleurs de zébus, devenus au fil des années un folklore marketing à l’international. C’était déjà il y a plus d’une quinzaine d’années, Mpamanga a devancé les sceptiques en offrant une musique sensitive et troublant avec « Dahalo ».
Pour ce concert de vendredi, Jacquis Ralph à la guitare, Toky Ar aux synthés, Hery Rakotozanany à la batterie et Mimi Jaofera en chanteuse. En fait, tout le monde chante plus ou moins. Zix le bassiste, à l’étranger, sera absent. Ce spectacle à la Teinturerie est attendu par les mélomanes de la capitale, mais aussi, par ceux ou celles qui apprécient seulement la très bonne musique.
Maminirina Rado
