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jeudi, décembre 26, 2024
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Concert : Samoëla au Piment Café, tout un symbole

Une année 2023 annoncée en bonne et due forme pour Samoëla.

Lors de ses concerts au Piment Café Behoririka, Samoëla a souvent tendance à faire mariner son public fait de tous les âges et de toutes les espèces. Jeunes adultes se délectant de leurs premières virées nocturnes, pépés aux cheveux blancs amateurs de sensation, un « gang » de femmes gaies fêtardes, des quadras hyper-parfumés… Le « parking » du fameux cabaret a vite fait de se remplir, bien avant l’heure dite à 21h vendredi soir. Une vingtaine de minutes plus tard, Samoëla s’engouffre discrètement avec son bataillon dans les loges. Il n’y a plus d’attroupement de fumeurs incandescents ni de volubiles gaillards à l’entrée. Tous les spectateurs et spectatrices se sont attablé(e)s. Les nectars enchantant et les victuailles dressées sur les tables ont fini d’inciter à prendre les chaises. C’est tout de même l’heure du dîner.

Déjà dans les loges se trouvaient entre autres Roger le guitariste et aussi du rock-band patrimoine Iraimbilanja ; le bassiste, Zix, membre fondateur de Mpamanga ; Rainitelo, le compagnon fidèle et nerf de la troupe… Avec femme et enfants, Samoëla est entouré de son cocon. « Nous avons eu beaucoup de feedback avec le titre ‘’Marenina aloha’’. Bien plus que sur mes chansons d’amour (le regard soudain éclairé). Et le public de ce soir l’a spécialement exigé », annonce l’artiste en coulisse. Avant d’ajouter, « maintenant je suis plus un observateur à une table, je reste toujours à l’écoute des aspirations populaires ». Vers 21 h 45, la première chanson, une chanson d’amour improbable, « Zaza maroroka » est lancée. Pas de round d’observation, le refrain est avalé en chœur par toute la salle.

Peut-être épris de romance, la troupe poursuit sur « Amoronao », littéralement, « Ton amour ». Puis, une tangente à la Samoëla. « Ramatro », un appel à la conscience d’un ivrogne invétéré, pour lequel les paroles sont aussi directes qu’une bonne droite. En trois chansons, Samoëla arrive à faire lever une partie de la salle. La soirée est pliée, la marinade a bien pris. Alors arrive « Marenina aloha ». Chez les fans des premières heures, le chanteur pouvait ignorer le micro et les laisser entonner le titre en intégral. Ils et elles retrouvent l’audace lyrique des « Soly », la pertinence sociale des « Areheto ny poto ». Trois tours de montre après, toute la salle danse, une ambiance clubbing engagée a régné au Piment Café.

Maminirina Rado

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