Gouvernement ? Changement ou remaniement. On ne sait. Mais les prétendants sont légion autant pour le poste de Premier ministre que pour des portefeuilles ministériels. Dans les conversations, certains voient déjà quelqu’un à la place du général Jean Ravelonarivo et citent des noms de personnalités issues du secteur privé ou de parti politique allié du pouvoir. Celui-ci pourtant ne donne aucune impression d’être sur le départ. Que n’a-t-on pas dit sur lui lorsqu’il a été absent du pays pour un check-up dans un hôpital parisien ? Mais il est revenu à son poste pour assumer normalement jusqu’à présent. Il a fait une présentation des initiatives à résultats rapides phase II au Chef de l’Exécutif. Elle a été bien accueillie quoique maigre par rapport à l’attente de la population. Au jour d’aujourd’hui, le Premier ministre sera-t-il remplacé ou sera-t-il maintenu ? Tous les défis à relever dans l’avenir sont-ils à sa portée ? La balle est dans le camp du président de la République qui commence en ce mois de janvier la troisième année de son mandat.
Des bruits sur deux postes
Quant aux ministres du gouvernement, un certain nombre n’a plus la cote de popularité qu’ils ont eue en y entrant. Certains n’ont fait que de la figuration et faute de performance, la déception est grande dans l’opinion publique. Inutile de citer les noms de ces défaillants qui font les choux gras des médias, il faut croire qu’après plusieurs mois d’observation, le président de la République saura trier les bons grains de l’ivraie s’il admet qu’une retouche du gouvernement est nécessaire. Mais encore faut-il qu’il ne tombe pas dans le piège de la victoire des sénatoriales et donc de l’avènement d’une majorité, pour laisser le parti prendre en main le gouvernement. Bien des régimes se sont écroulés pour des stratégies à courte vue de ce genre. Devant les réformes à entreprendre, les défis à relever qui préoccupent autant les bailleurs de fonds que la population, il faut une équipe solide, propre et compétente. Surtout si le président de la République veut atteindre les objectifs qu’il s’est fixés pendant les trois ans restants et briguer un second mandat en 2018. Sinon l’interrogation qui alimente les conversations est qui sera le président du Sénat ? Le HVM n’est pas unanime à ce sujet. Les prétendants et les pressentis sont nombreux. La bataille pour le perchoir du Sénat n’épargnera pas les clans du parti au pouvoir. Le président de la République aura certainement son mot à dire, s’il ne choisit pas lui-même celui ou celle qui assurera l’intérim prévu par la Constitution si une vacance de pouvoir pour quelque raison que ce soit est constatée.
Zo Rakotoseheno
