Outre ses richesses en biodiversité, la culture malgache fascine plus d’un. On entend souvent le « kabary » dans toutes les circonstances de la vie des Malgaches, entre autres le mariage, l’enterrement, les fêtes religieuses et bien d’autres. Comme les autres régions du pays, celle de la Haute-Matsiatra n’est pas en reste. Comme la situation linguistique de Madagascar est assez complexe car il y a une intercompréhension du Nord au Sud et d’Est à l’Ouest en passant par le Centre. Chez les Betsileo, une pratique linguistique spécifique s’appelle « sokela » qui se pratique dans la vie au quotidien. La propriété la plus évidente du « Sokela » est de construire un discours de bon augure quelque soit les circonstances, il déploie sur le même niveau le réel et le possible, ce dernier se définit alors comme une catégorie du désir. Et dans la perspective de montrer aux générations futures, la richesse de la culture betsileo, le réseau des femmes originaires de la région de Matsiatra-Ambony (REFORMA) a organisé le concours de « sokela ». « Face à la mondialisation, il est opportun que la jeune génération connaisse le patrimoine culturel du pays. Ainsi, on a adopté le slogan « mivoatsa mitagna ny fototsa » c’est-à-dire avancer sans renier ses racines. A travers ce concours, les participants et l’assistance ont pu connaître la richesse du dialecte betsileo » a expliqué l’organisateur, samedi à la Bibliothèque Nationale Anosy, à l’occasion de la finale du concours. Les débats étaient intenses à travers plusieurs thèmes. La proclamation du résultat se fera ce vendredi à travers une soirée organisée par Reforma au Cemes Soanierana. Il est à signaler que cette plateforme regroupe une quarantaine de membres répartis dans tout Madagascar voire en Europe et en Asie. Elle vise non seulement le développement économique de Matsiatra-Ambony mais aussi la promotion de ses richesses culturelles.
T.H