Les propriétaires des voitures à conduite à droite refusent toujours de les transformer en conduite à gauche, faute de moyens et par peur de détérioration rapide de leurs véhicules.
Les véhicules particuliers à conduite à droite ont moins d’un mois, plus exactement 28 jours, pour être transformés en conduite à gauche. Car hors de ce délai, ils n’auront plus le droit de circuler sur tout le territoire malgache. En fait, normalement, ils devraient déjà être interdits de circulation à Madagascar depuis le début août, mais le ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie a décidé de leur accorder un prolongement jusqu’à la fin de ce mois. Par contre, ce sont les véhicules utilitaires à conduite à droite qui ont été déjà interdits de circulation depuis août, c’est-à-dire il y a deux mois. Mais jusqu’à maintenant, ces genres de véhicules, notamment les camionnettes et les poids-lourds, circulent toujours. Que faut-il faire alors pour les convaincre de ne plus circuler? Le ministère de tutelle se veut pourtant être strict quant à l’application des sanctions: c’est la fourrière directe. Cela importe peu aux propriétaires de ces véhicules à volant à droite. Pour la plupart d’entre eux, cette mesure est tout simplement impossible à respecter. «Avec quoi je vais nourrir ma famille si l’on m’interdit de travailler avec ce véhicule ? Le transformer en conduite à droite se trouve pourtant au-dessus de mes moyens. Faut-il rappeler que la facture tourne autour de 7 millions d’Ariary si l’on veut procéder à une telle transformation? En plus, si le mécanicien n’est pas assez expérimenté, la voiture pourrait ensuite présenter beaucoup de séquelles», se désole un propriétaire de véhicule utilitaire à conduite à droite.
Accidents. Leur principale inquiétude est que leurs véhicules sont déjà assez vieux pour subir un changement de système de conduite. «Qu’est-ce que cela va nous apporter?», se demandent-ils. L’Etat leur reproche d’être parmi les principales sources d’augmentation des accidents de circulation. Une affirmation que ces propriétaires des véhicules refusent catégoriquement. «Si l’on compte seulement le nombre d’accidents qui se sont produits à Madagascar depuis la sortie de cette interdiction, ce sont plutôt les conduites à gauche qui en ont causé beaucoup plus», concluent-ils.
Arnaud R.