
La conférence « Ville en chantier(s) – La valorisation du patrimoine, facteur de développement urbain » à l’Ifm Analakely s’est tenue hier. Voici l’enjeu : « Pour les villes africaines d’aujourd’hui, et singulièrement Tananarive, la valorisation de leur patrimoine recèle un double défi : rétablir des repères spatio-temporels et identitaires pour leurs habitants dans un contexte de globalisation ; enrichir symboliquement, économiquement et socialement la vie et le futur de la ville dans un contexte d’accroissement urbain et donc de transformations incessantes ».
L’ouverture officielle s’est tenue à 9 h dans les locaux de l’institut par François Cristofoli, architecte et urbaniste, sur le thème par « La démarche d’une candidature au Patrimoine de l’UNESCO : principes, attendus, conditions et déroulement. Le cas de la Haute Ville de Tananarive ». Cela a été suivi par une performance scénique, avec Joey Aresoa, poétesse slameuse et plasticienne. Elle a été épaulée par Nantenaina Fifaliana, photographe et, enfin une chanteuse. Cette prestation a été sous le signe « Carnet de voyage dans la Haute Ville ».
Les défis de la valorisation du patrimoine urbain ont aussi été scrutés à la loupe. Quatre panelistes ont devisé sur ce concept : Mirana Rakotondramalala, présidente d’une association d’un quartier de la Haute Ville d’Antananarivo, Jimson Hery Heritsialonina, président de la fondation « Heritsialonina Antananambony Fianarantsoa », Désiré Razafindrazaka, président de l’association des Amis du patrimoine de Madagascar (APM) et Nasolo-Valiavo Andriamihaja, chroniqueur et éditorialiste, fondateur de l’association « Andohalo ».
Comme la rénovation du Rova de Manjakamiadana est maintenant devenue une chose politique et une raison d’Etat, le directeur général de la Culture du Ministère de la Communication et de la Culture, Francis Razafiarison a été présent pour évoquer ce « projet de rénovation et de mise en valeur du Rova de Manjakamiadana ». Il a été relayé par Julie Rakotoson, coordinatrice Antenne Unesco Madagascar, sur le thème « Conservation et valorisation des collections du Palais de Manjakamiadana au Palais d’Andafiavaratra».
Le patrimoine immatériel n’a pas été en reste. Puisque le thème « Et le patrimoine immatériel ? » a été au centre des débats. Avec des représentants de la Tropy Jeanette (théâtre classique malgache), Doly Odeamson, spécialiste de Hira Gasy (opéra traditionnel des Hauts Plateaux), de Tsiory Randiamamantena, responsable du Musée de la Photographie de Madagascar (patrimoine photographique), de Eris Rabedaoro, astrologue animiste (Fanorona).
Recueillis par Maminirina Rado