
Un retour définitif sur le devant de la scène internationale vient de permettre à Madagascar à disposer d’un fonds conséquent d’un montant total d’environ 6,3 milliards de dollars pour financer son Plan National de Développement
Ils sont venus. Ils se sont engagés pour soutenir la relance économique de Madagascar. La Banque mondiale, la Banque africaine de Développement, l’Union européenne, le système des Nations-unies, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la France, la Norvège, le Maroc… Et bien évidemment les entreprises privées d’envergure internationale qui ont massivement répondu à l’appel de Madagascar à la Conférence des bailleurs et des investisseurs (CBI) qui a débuté, hier au siège de l’UNESCO à Paris ont tous affiché une détermination sans faille pour accompagner le développement de Madagascar.
Volonté. Une détermination qui découle d’abord de la volonté de ces partenaires internationaux de sortir Madagascar de l’immense pauvreté dans laquelle le pays vit actuellement. Madagascar qui, pourtant, est un pays disposant d’énormes richesses. « Dorénavant Madagascar doit être connu par sa richesse et non plus par sa pauvreté » devait d’ailleurs déclarer AkinwumiAyodejiAdesina, le Président de la Banque Africaine de Développement, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence des bailleurs et des investisseurs. Mark Lundell Country Director de la Banque mondiale, Comores, Seychelles et Mozambique a pour sa part mis l’accent sur la nécessité absolue de la lutte contre la pauvreté afin de sortir les 78% de Malgaches dans cette situation de pauvreté extrême où une grande population vit avec moins de 90 cents par jour. En somme Madagascar a plus que jamais besoin des ressources externes. Ce d’autant plus que Madagascar est l’un des pays pauvres qui ne bénéficient que de très peu des financements extérieurs. La Grande Ile est à moitié de la moyenne africaine, a-t-on notamment déclaré hier à Paris, où les bailleurs et les partenaires n’ont pas manqué de louer les initiatives prises par Madagascar ces derniers temps.
Incroyable réussite. Notamment la réussite des événements internationaux, dont le sommet du COMESA, le Salon international du textile (ORIGIN) et surtout le Sommet de la Francophonie. De Michaëlle Jean, la Secrétaire Générale de l’OIF, en passant par le Président de la BAD, AkinwumiAdesina, jusqu’au Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, chargé du Développement et de la Francophonie ; tous ont reconnu ce qu’ils ont appelé l’incroyable réussite de Madagascar dans l’organisation du Sommet de la Francophonie qui constitue visiblement un très bon point pour HeryRajaonarimampianina qui a eu droit à Paris à des félicitations publiques et officielles de ces personnalités qui ont participé au Sommet d’Antananarivo. Une réussite qui joue apparemment un grand rôle dans le déclenchement des financements pour le développement de Madagascar.
Parmi les 6,4 milliards de dollars annoncés, la Banque mondiale arrive en tête avec 1,3 milliard de dollars, suivie de la Banque Africaine de Développement pour 1 milliard de dollars, de l’Union européenne pour 900 millions de dollars, du Système des Nations unies pour 523 millions de dollars, de l’Allemagne pour 511 millions de dollars, de la France, à travers l’AFD pour environ 200 millions de dollars, du FIDA pour 224 millions de dollars. Et bien d’autres bailleurs de fonds. Nous en reparlerons plus en détail dans notre édition de demain.
R.Edmond (Paris)