Une semaine avant la tenue des assises nationales de réconciliation prévue débuter le 28 avril, la Conférence des Evêques catholiques de Madagascar (CEM) interpelle le FFKM sur certains points qui touchent la préparation de ces assises. Ces points « éveillent l’inquiétude car il semble qu’ils apportent trop de confusion », selon la Conférence des Evêques. En effet, dans une lettre en date du 21 avril 2015, les Tsarahazana Désiré (président), Ramaroson Benjamin (vice-président) et Ranaivomanana Philippe (Secrétaire Général) veulent que le Conseil des églises apporte des éclaircissements sur le fait que les affaires politiques prennent le dessus dans le processus de réconciliation et que le nombre des représentants pour chacune des églises qui participent à cette concertation n’est pas bien déterminé. Est-il du ressort du FFKM de discuter des affaires politiques ? Pourquoi donc ne pas faire clairement connaître à la population les objectifs de la réconciliation dont se préoccupe le FFKM ?, s’interrogent ces évêques.
200 000 ariary. La CEM estime que s’il y a des recommandations qui ont été données concernant les assises nationales, il serait bon que tout le monde soit mis au courant. Le Conseil des églises est également interpellé sur le frais de participation de 200 000 Ariary. « La participation personnelle est une bonne chose, mais ce qui a été dit à propos des 200 000 ariary est trop improvisé. Il sera difficile de trouver immédiatement cette somme en cette période de disette, surtout pour les paysans. Or, ce sont eux qui sont les plus nombreux, et les authentiques maîtres de la réconciliation », déplore la Conférence des Evêques. En fait, c’est la deuxième intervention de la CEM depuis le début du processus de réconciliation piloté par le FFKM. La première intervention a réclamé le report des assises nationales initialement prévues se tenir du 25 au 27 mars 2015. Cette fois-ci, la CEM ne remet plus en cause l’opportunité de ces assises, mais elle veut plus d’éclaircissements sur certaines zones d’ombre.
Recueillis par R. Eugène