Grandes divergences de vue à la conférence des Nations unies sur la biodiversité (CBD COP15) qui se tient à Montréal, Canada. Des délégués de pays en développement ont décidé de quitter, mardi soir, la table des négociations, celles-ci portant sur un sujet à enjeux cruciaux : l’aspect finances. En effet, il s’agissait d’aborder la question du financement pour mettre en œuvre l’accord prévu d’être signé avant la fin de cette rencontre de haut niveau. Plus précisément, le volet concernant la création d’un nouveau fonds sur la biodiversité ne semble pas mettre tout le monde d’accord.
Il est impératif de trouver une issue à ce qui semble être une impasse, dans les prochains jours, sachant que la CBD COP15 fermera ses portes le 19 décembre prochain. La tâche s’annonce difficile dans la mesure où les financements en question se chiffrent par dizaine de milliards de dollars, principalement fournis par les pays développés au profit des pays en développement. D’après les informations sorties des lieux de rencontre, les pays en développement incluant des pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie, demandent des subventions d’au moins 100 milliards de dollars par an, jusqu’en 2030. Ce qui ne semble pas être de l’avis des pays développés, estimant cette demande irréaliste sachant que l’aide au développement au profit de la biodiversité représente 10 milliards de dollars par an en 2020. A quatre jours de la fin de la conférence sur la biodiversité, le terrain d’entente semble difficile à trouver et risque de laisser un goût amer, rappelant les insatisfactions des dernières éditions des conférences sur le climat.
Hanitra R.
100 milliards…pour quoi faire ,ou pour faire …quoi ?
Oui , avant de parler chiffres , parlons un peu et peu qui soit bien …projets concrets et retombées mesurables .
On imagine aisément le dépit courroucé – ceux qui ont quitté la réunion – des « affairistes » écornifleurs devant un si petit fromage : 10 milliards . Cela doit correspondre peu ou prou …à la ponction de représentation , ce qu’ils escomptent mettre dans leurs poches . Personne n’est dupe !