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lundi, juillet 7, 2025
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Conférence ministérielle de l’OMC 2020 : Les pays d’Afrique prêts à défendre leurs intérêts communs

Keith Rockwell, expert de l’OMC, lors de la Conférence organisée à Johannesburg par l’OMC et la FES, sur les défis du commerce international.

Le commerce international est largement dominé par les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l’Union Européenne. Pour faire face à ces grandes puissances, l’Afrique se prépare pour défendre ses intérêts auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Les pays comme Madagascar restent vulnérables aux aléas du commerce international. Cependant, chacun peut défendre ses intérêts et gagner avec des arguments soutenables, selon Vonai Muyambo, responsable auprès de l’OMC à Genève, présente à la Conférence sur les défis du commerce international, qui s’est tenue la semaine dernière à Johannesburg. Des représentants de la société civile, d’universitaires, des médias et du secteur privé des pays de l’Afrique Subsaharienne, ont participé à cet événement organisé par l’OMC en partenariat avec la fondation FES (Friedrich Ebert Stiftung), assisté également par des représentants de l’Union Africaine. « Les pays africains doivent élaborer une  stratégie pour défendre leurs intérêts communs. Certes, chaque pays a ses spécificités, mais les représentants des différents pays d’Afrique doivent parler au nom de toute l’Afrique pour défendre les intérêts des pays d’Afrique, à la Conférence ministérielle de 2020, qui représente l’organe de décision suprême de l’OMC », a affirmé Pr Randrianalijaona Tiana Mahefasoa, membre de la délégation malgache présente aux rencontres de la semaine dernière, à Johannesburg, Afrique du Sud.

Zone de libre -échange. A noter que l’OMC œuvre pour la facilitation du commerce et prône pour la libéralisation des échanges. Pour Madagascar, de nombreux accords d’intégration régionale ont été ratifiés et appliqués avec d’autres pays. Mais les résultats ne sont pas favorables à l’économie, si l’on se réfère à la balance commerciale qui devient de plus en plus déficitaire. Pour les experts présents à la rencontre de Johannesburg, il appartient aux Gouvernements de mettre en place les conditions nécessaires pour favoriser le commerce et les activités productives, afin que ces accords de libre -échange soient favorables. « Les consommateurs cherchent toujours à avoir les prix les plus bas, à cause de leurs contraintes sur le pouvoir d’achat. C’est le rôle de l’Etat de bien peser s’il faut favoriser le commerce ou appliquer une protection de la production locale. Pour le cas de Madagascar, les marges de manœuvre sont encore énormes, car les taxes douanières sont plafonnées à 30%, pour la plupart des marchandises considérées comme produits de première nécessité. L’Etat malgache  a le droit de taxer les produits qui pourraient concurrencer déloyalement la production locale, ou qui pourraient menacer la santé, l’environnement, etc. », a expliqué Keith Rockwell, expert auprès de l’OMC à Genève. Par ailleurs, la ZLECAf (Zone de libre- échange continentale africaine) fait l’objet de plusieurs débats. Les participants à l’atelier de Johannesburg ont soutenu l’utilité de cette zone de libre -échange. Pour le Pr Randrianalijaona Tiana Mahefasoa, Madagascar a encore le temps d’étudier les composantes de cet accord, qui doit encore être étudié auprès du Parlement. « Madagascar cherche à défendre ses intérêts, son industrie, son commerce, son économie. S’il faut prendre des décisions, il faut que cela s’oriente vers cette voie », a-t-il soutenu.

Voix de l’Afrique. En ce qui concerne la Conférence ministérielle à Genève, les représentants des pays d’Afrique Subsaharienne ont évoqué la nécessité d’intégrer le commerce électronique dans le système fiscal et douanier. Des propos confirmés par Vahini Naidu, représentant du département du Commerce et Industrie d’Afrique du Sud. D’après les participants, ce sont les économies occidentales qui bénéficient le plus de l’e-commerce. « Bien qu’elles se fassent en ligne, les transactions dans l’e-commerce est une activité commerciale. Il faut qu’elles soient formalisées et considérées par le fisc et la Douane. Pour l’heure, les pays d’Afrique sont lésés car l’e-commerce n’est frappé ni d’impôt, ni de taxe, ni de droit de douane », ont-ils affirmé.

Antsa R.

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