Le café-histoire du musée de la photographie à Anjohy propose une rencontre avec Nicolas Martin, intitulée « Symboles royaux et rivalités à la cour de Radama II de 1810 à 1896 », samedi à partir de 10h. Cette fois, il s’agit d’un simple passionné d’histoire. Les universitaires et les éminences grises sont cette fois-ci laissés de côté. Place à un personnage, un Français qui se dit donc « passionné d’histoire ». Il va alors y présenter son livre éponyme à l’intitulé de son intervention du 20 novembre. Pour ainsi dire, c’est plutôt une sorte de récréation. Puisque ce n’est pas un ni une de ces grands et grandes scientifiques, auxquels le musée a habitué l’assistance qui va intervenir. Un débat distractif en somme autour d’un thème assez délicat. Le roi Radama II était le vilain petit canard de l’histoire de la royauté malgache. Il a d’ailleurs été assassiné parce qu’il a soi-disant bafoué les interdits de la morale malgache. Un personnage rejeté mais qui fascine par son ambiguïté jusqu’à maintenant. Surtout pour les Français, parce que le monarque aurait donné un avantage symbolique à la France aux yeux de ses sujets par rapport à l’Angleterre du temps de son règne. C’est ce qui passionne dans le destin de Radama II. Quoi qu’il en soit, malgré ses soi-disant erreurs, il a déjà perçu les contours de la modernité pour Madagascar. Il faut bien l’admettre. Touche à tout, intelligent, fêtard, érudit, mangeur de chair d’animaux interdits… s’adonnant à l’homosexualité, selon ses accusateurs, un tabou aux yeux de la loi et des règles moraux. Pareil qu’en Chine, par exemple. Mais personne n’ira reprocher la culture chinoise d’homophobie dans un musée à Pékin ou à Shanghai. Ainsi, ce café-histoire est organisé à l’occasion de la sortie officielle du livre de Nicolas Martin. « Ce livre constitue une somme sans précédent sur le règne éclair du jeune souverain Radama II dans une période où la rivalité entre la France et l’Angleterre pour l’accès à la Grande île battait son plein. À travers une étude approfondie des décorations créées par Radama II et les portraits de ses récipiendaires… ».
Maminirina Rado