Les « Zanak’i Dada » se mobilisent. Ils se préparent à aller jusqu’au bout pour défendre leur suffrage. Le nouveau chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana, Roland Ravatomanga ne cache pas sa détermination. « Nous ne reculerons pas jusqu’à ce que la vérité soit rétablie ». Il a rappelé devant les militants que « les objectifs sont la vérité et le retour de Marc Ravalomanana ». Roland Ravatomanga, ministre de l’Agriculture succède à Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de la Transition à la tête de la mouvance Ravalomanana. Marc Ravalomanana explique cette décision urgente suite à des remarques faites par Joaquim Chissano sur l’implication au niveau de la mouvance Ravalomanana d’un chef d’institution alors que la Feuille de route insiste sur la neutralité. Mamy Rakotoarivelo, fidèle d’entre les fidèles, n’a jamais failli à ses responsabilités. Avec cette décision, il devient enfin libre de ses mouvements.
Confiance à la Cour
Les «Zanak’i Dada» contestent les résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle proclamés par la Ceni-T. Le Dr Jean Louis Robinson a dénoncé des fraudes et déposé des requêtes auprès de la Cour Electorale Spéciale. Il revendique la confrontation des résultats dans la transparence parce que d’après les décomptes qu’il a effectués, c’est lui et non Hery Rajaonarimampianina qui est le vainqueur de cette élection. La Cour Electorale Spéciale risque pourtant d’être pris par le temps. Elle ne dispose légalement que de quinze jours pour les vérifications et la proclamation des résultats définitifs. Elle ne devrait pas cependant négliger la tension politique et sociale qui se forme pendant cette période d’attente des résultats. Il est difficile dans cette ambiance de suspicion selon des observateurs de ne pas penser que cette institution de la Transition ne reçoive pas du tout en ce moment de pression externe venant de divers lobbies pour essayer de la corrompre. Mais même si la pratique est tellement courante dans notre pays, la Cour Electorale Spéciale doit démontrer qu’elle s’en préserve à travers la transparence et la rigueur de ses travaux et dans la volonté de proclamer des résultats définitifs bien vérifiés et complètement assainis. Les contestataires des résultats attendent impatiemment la vérité des urnes et font planer des menaces à peine voilées pour faire sentir qu’ils défendront jusqu’au bout leur choix. L’avocat Brian Currin envoyé par Marc Ravalomanana comme spécialiste des fraudes électorales va plus loin en demandant après son constat dans son rapport à la communauté internationale un audit international des résultats de la Ceni-T pour faire la part de la vérité. Mais cela est-il vraiment indispensable pour répondre à la question qui a réellement gagné l’élection présidentielle ? Il faut faire confiance à la Cour Electorale Spéciale qui doit jouer son rôle. Les résultats provisoires légaux sont pour le moment en faveur de Hery Rajaonarimampianina. A moins que la Cour Electorale Spéciale qui dispose de tous les pouvoirs n’affirme le contraire ou n’annule le second tour, celui –ci sera le nouveau président de la République élu.
Zo Rakotoseheno