C’est un véritable bras de fer qui est en train de s’engager entre les syndicats de la Jirama et leur directeur général. Ce conflit va déboucher si aucune issue n’est trouvée sur un blocage total de la situation. On n’en est pas encore là, mais la détermination des syndicalistes est réelle. L’échec des négociations entre les deux parties devrait amener, si cela est nécessaire, la médiature à entrer en lice. Mais on n’en est pas encore là et le pire peut encore être évité.
Conflit de la Jirama : un conflit à désamorcer très rapidement
Ce n’est pas la première fois qu’un conflit entre la direction et les employés survient à la Jirama. Jusqu’à présent, l’issue avait toujours été défavorable aux seconds. Ces derniers n’avaient jamais eu gain de cause, certains d’entre eux étant même licenciés. Cette fois-ci, l’inspection du travail ne les a pas désavoués et a jugé leur action justifiée. Les négociations entamées entre les deux parties n’ont pas abouti, à la démission du directeur général, étant l’une des revendications. L’étape suivante est donc la grève, la demande ayant été déposée de manière légale. Les actions envisagées se feront par étape. Dans un premier temps, un service minimum sera assuré. Une lettre a été déposée au siège de la médiature à Isoraka pour demander son arbitrage. Ce sera donc une instance reconnue qui écoutera les deux parties. L’une des demandes des syndicalistes est l’application de la décision de justice demandant la réintégration des employés licenciés. Sans prendre parti pour qui que ce soit, chaque camp devrait assouplir ses positions. Si la médiature n’arrive pas à trouver un consensus. ll sera peut-être temps de s’adresser aux plus hautes autorités. On ne doit pas envisager la politique du pire qui peut déboucher sur des mesures répressives. La grève commence aujourd’hui et elle ne devrait pas avoir de répercussions chez les usagers, mais si elle va crescendo, alors de véritables problèmes surgiront.
Patrice RABE