
Les congressistes seront appelés à élire le nouveau président du parti et les membres de son bureau politique.
Le parti fondé par Marc Ravalomanana tiendra son congrès national au plus tard dans 15 ou 20 jours. Le site du Magro à Tanjombato sera aménagé pour accueillir ce rendez-vous politique. Ce congrès national permettra à l’ancien parti majoritaire de renouveler la composition de son bureau politique qui va désigner les responsables au niveau des provinces, des régions, des districts et des communes. Qui va être le nouveau président du « Tiako I Madagasikara » ? En fait, il n’y a pas de favori jusqu’ici. Par contre, ce ne sont pas les ambitions qui manquent. Razoarimihaja Solofonantenaina, le président en exercice selon les documents officiels déposés au ministère de l’Intérieur, va certainement tenter sa chance. Il ne sera pas le seul à postuler. Des noms circulent déjà au sein de la grande famille du TIM, pour ne citer que Rolland Ravatomanga (ministre de l’Agriculture et chef de délégation de la mouvance Ravalomanana), Mamy Rakotoarivelo (secrétaire général du TIM), Guy Rivo Randrianarisoa (député de la mouvance Ravalomanana élu dans le Vème Arrondissement), Hanitra Razafimanantsoa (députée élue dans le Premier Arrondissement), Olivier Donat Andriamahefamparany (ancien porte-parole du TIM) et Olga Ramalason (ancien ministre du Commerce).
Consignes de vote. L’élection du nouveau président du TIM ne serait qu’une formalité pour légitimer le choix de Marc Ravalomanana qui détient toujours le dernier mot au sein de sa mouvance. L’ancien président a déjà un nom dans sa tête. Reste à savoir si les consignes qui seraient données par le maître de Faravohitra au moment du vote ne seraient pas une nouvelle source de conflit entre les barons de sa mouvance. A signaler que certains militants du TIM ne digèrent pas la réapparition en force de Razoarimihaja Solonantenaina qui a déjà été remplacé à la présidence du parti par Yvan Randriasandratriniony, mais qui a actuellement retrouvé son titre car son nom est inscrit dans les derniers documents officiels enregistrés au ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, le combat serait dur entre les barons de la mouvance qui restaient fidèles à Marc Ravalomanana pendant l’exil de ce dernier. Il faut dire que le nouveau président du TIM jouera un rôle clé dans la préparation des présidentielles de 2018 auxquelles Marc Ravalomanana serait candidat. Il sera le numéro II de la mouvance de l’ancien président.
R. Eugène