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jeudi, juillet 10, 2025
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Conjoncture : Les opérateurs économiques craignent une crise postélectorale

La dépréciation de l’Ariary a aussi pénalisé les importateurs.

A1ors que l’économie commence à relever la tête avec une prévision de croissance de 5%, le spectre d’une nouvelle crise postélectorale inquiète au plus haut point les observateurs.

« Surtout pas de nouvelle crise ». La réaction est celle d’un propriétaire d’une chaîne de grands magasins de distribution de matériels audiovisuels et électroménagers. Une réaction partagée par le reste de la majorité des opérateurs économiques depuis que les réseaux sociaux parlent ces derniers temps de cette menace de crise qui pourrait surgir d’une possible contestation des résultats du scrutin présidentiel. Une réaction compréhensible dans la mesure où une crise de plus sera extrêmement dommageable pour le secteur privé. « Déjà que les affaires n’ont pas bien marché durant toute l’année, une crise de plus va nous tuer, car cela va inévitablement bloquer le commerce en cette période de veille des fêtes » selon toujours ce commerçant qui constate avec impuissance la hausse généralisée des prix des produits importés.

Au prix fort

La dépréciation de l’Ariary depuis le début de l’année a eu un effet néfaste sur le commerce. « Nous sommes obligés de réviser nos prix à la hausse, pour éviter la perte, car nos coûts ont beaucoup augmenté en raison de la dépréciation de l’Ariary ». Les chiffres du marché interbancaire des devises confirment d’ailleurs ce constat, puisque de 3.220 ariary en début d’année, le dollar est passé à 3.551 ariary actuellement. L’Euro quant à lui dépasse de nouveau les 4.000 ariary, alors qu’il était à 3.873 ariary en début d’année. En moyenne, l’Ariary s’est déprécié de 10% en une année. Au détriment bien évidemment des consommateurs qui vont être obligés de payer au prix fort les cadeaux de fin d’année.

Remake

Mais ce qui inquiète au plus haut point les opérateurs économiques, c’est le remake de la crise de 2009 qui a fait énormément mal à l’économie en général et au secteur privé en particulier. Dans une étude publiée en 2013, c’est-à-dire à la fin de la crise, la Banque mondiale a parlé de la résilience du secteur privé au cours des premières années de crise : « Il y a eu peu de nouveaux investissements nationaux ou étrangers. Le manque de dynamisme économique global, les problèmes croissants d’infrastructures (notamment, l’état des routes et l’accès à électricité), ainsi que la détérioration de l’environnement de la gouvernance nuisent aux perspectives de croissance à court et à long terme du secteur privé. Aucune création importante d’emplois n’a pu avoir lieu dans ce contexte ». Les politiciens sont avisés.

R.Edmond.

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