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samedi, décembre 21, 2024
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Conjoncture : Les risques  politiques parmi les facteurs de blocage de la relance économique 

Les troubles politiques bloquent la relance économique (Crise).

Malgré  les difficultés  de la  vie quotidienne endurées par la population, Madagascar est de nouveau sur le chemin du retour à la croissance. Mais des risques, notamment politiques, pourraient de nouveau stopper cette croissance.

En effet, dans son dernier rapport sur les perspectives économiques pour Madagascar, la Banque mondiale parle notamment d’un retour progressif à la croissance. 

Rythme plus 

L’institution financière internationale parle notamment d’une croissance à un rythme plus lent que prévu en 2023 et 2024. « La croissance devrait s’accélérer pour atteindre 4,2 pour cent en 2023 (par rapport à une projection précédente de 5,1 pour cent) et 4,6 pour cent en 2024, tirée par un rebond des dépenses de consommation et de l’investissement privé . Au-delà des facteurs conjoncturels, le potentiel de croissance de l’économie reste faible et a été négativement impacté par la crise. Premièrement, les pertes d’emplois devraient avoir poussé davantage de personnes vers l’agriculture d’autosubsistance et les services informels à faible productivité. Ce processus qui a un impact sur la productivité globale et le niveau de vie a été observé lors des récessions précédentes  et s’est avéré difficile à inverser même durant la reprise économique. Deuxièmement, la  qualité  du  capital  humain a été affectée, avec détérioration supplémentaire des résultats d’apprentissage et des pertes de compétences, liées aux postes d’emplois perdus. Troisièmement, l’incertitude économique et politique incite les entreprises à retarder ou à réduire leurs plans d’investissement, avec des  conséquences  négatives  pour  les perspectives de croissance et d’emploi . Ces facteurs devraient  entraîner  un  ralentissement du  potentiel  de croissance de l’économie à environ 4 pour cent en l’absence de nouvelles réformes soutenant la reprise de l’investissement » 

Chocs

Quoiqu’il en soit, la Banque mondiale estime que  « La reprise attendue de l’activité économique en 2023-24 se traduira par une baisse progressive des taux de pauvreté, d’un niveau historique de 81 pour cent en 2020 à 79,9 pour cent en 2024, bien au-dessus des niveaux d’avant crise ». Les progrès en matière de réduction de pauvreté seront largement déterminés par la capacité de l’économie à rebondir et l’absence de nouveaux chocs. Parmi les chocs qui risquent de stopper de nouveau la croissance, la Banque mondiale cite l’instabilité politique. « Les crises politiques du passé ont interrompu toutes les phases de reprise économique depuis l’indépendance (à l’exception de la crise de la Covid-19) et ont entraîné des pertes de PIB par habitant dépassant de loin les gains accumulés durant les périodes de stabilité). La crise de 2009-13 a été particulièrement longue, a eu des impacts économiques et sociaux durables, notamment la suspension des accords commerciaux préférentiels et de l’aide internationale, qui ont contribué à une forte baisse de l’activité de la qualité des services publics. La stabilité politique a été maintenue depuis le retour à l’ordre constitutionnel en 2013, mais le mécontentement social pourrait s’intensifier dans un contexte de pauvreté croissante, de hausse de l’inflation et d’absence de réformes de fond »  En somme, pour asseoir ce retour à la croissance économique inclusive, le pays n’a pas droit à une nouvelle crise politique.

Autre menace 

Mais il n’y a pas que les risques politiques car les tensions internationales et la situation constituent d’autres menaces. « Au niveau international, une escalade des tensions géopolitiques associées à l’invasion russe de l’Ukraine pourrait avoir des répercussions plus importantes que prévu sur  les  prix  mondiaux et déclencher une récession chez les principaux partenaires commerciaux. De nouveaux variants de la Covid-19 pourraient également accroître le risque d’un ralentissement plus marqué de l’économie mondiale, ce qui aurait un impact négatif sur l’économie de Madagascar. Au niveau national, des chocs climatiques et autres facteurs d’instabilité pourraient réduire les chances d’une reprise durable ».  A cela s’ajoute l’exposition aux chocs climatiques.  « Madagascar présente l’un des risques cycloniques les plus élevés parmi les pays africains, avec une moyenne de 3 à 4 cyclones affectant le pays chaque année. La saison des cyclones (de novembre à mars) s’accompagne systématiquement d’impacts graves tels que la perte de récoltes, des inondations, des épidémies de maladies d’origine hydrique, la dégradation des côtes et des dommages aux infrastructures et services essentiels. En moyenne, on estime que les catastrophes naturelles coûtent à l’économie environ 1 pour cent du PIB chaque année, et jusqu’à 8 pour cent du PIB pour les  événements qui se produisent une fois par siècle, avec des conséquences dévastatrices pour les communautés rurales et les activités agricoles le long de la côte orientale »

R.Edmond

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