Si les troubles politiques ne viennent pas tout compromettre, l’année 2015 pourrait encore être celle de la reprise économique.
Selon le dernier rapport économique de la Banque, le premier trimestre de l’année 2015 n’a pas connu de forte reprise de l’activité économique. « Les tempêtes tropicales Chedza et Fundi et les fortes intempéries ont détruit des surfaces agricoles, des infrastructures et des habitations, en plus du lourd bilan humain. Les destructions de produits agricoles ont accéléré l’inflation, qui atteint 7,9% en mars. Le pouvoir d’achat des ménages a été érodé et l’activité économique a plutôt ralenti. Après une période de stabilité, l’Ariary s’est fortement déprécié en mars dans un contexte d’appréciation du dollar ».
Bonnes perspectives. Ce rapport d’indiquer toutefois que l’année 2015 pourrait encore être celle de la reprise économique grâce à la mise en œuvre du Plan National de Développement. « De nombreux investissements prévus dans le Plan de mise en œuvre du PND doivent être financés par des financements extérieurs et par le secteur privé. Afin de réaliser ce potentiel, des signaux forts de la part du gouvernement en faveur de la mise en œuvre des réformes prioritaires seront clef ». Les perspectives sont en tout cas bonnes dans le domaine des recettes publiques. « Deux évolutions positives peuvent néanmoins être notées. Les recettes fiscales collectées au premier trimestre ont augmenté de presque 20% par rapport à 2014. Le déficit commercial s’est réduit car la baisse des cours mondiaux de l’énergie a diminué le coût des importations alors que les exportations ont été moins touchées par la légère baisse des prix des matières premières et des produits agricoles ». Il reste à espérer que les actes de déstabilisation perpétrée par certains politiciens ne viennent pas remettre en cause, cet espoir de reprise économique.
R.Edmond