Le Madagascar Action Plan (MAP) et le Plan National de Développement (PND) ont une certaine similarité
« Madagascar deviendra une nation prospère. Nous aurons une économie à forte croissance et participerons avec succès à la concurrence sur le marché international » pour le Madagascar Action Plan (MAP). «Madagascar nation moderne et prospère » pour le Plan National de Développement. Entre ces deux documents de l’ère Ravalomanana et celle de Rajaonarimampianina, documents qui ont presque le même slogan, il y a eu la Transition de l’ère Rajoelina caractérisée principalement par un recul économique sans précédent.
Ambitieux. Deux documents qui ont des similitudes sur certains points, car ils ont le même objectif d’un développement durable pour Madagascar. Un objectif de développement quantifié d’ailleurs par des prévisions de croissance économique. Ainsi, le MAP qui a été élaboré en 2005 avait un objectif de croissance économique de 8 à 10 % en 2012. L’ambition des dirigeants de l’époque était également de réduire le taux de pauvreté à 50 % de la population, toujours en 2012. Ou encore d’atteindre une espérance de vie de 58 à 61 %, un PIB de 12 milliards de dollars et un PIB par tête de 476 dollars. Pour le PND, les objectifs sont également ambitieux, avec notamment un taux de croissance à 2 chiffres dès 2017. Et quand on sait qu’actuellement, le taux de croissance est de 5 %, le régime Rajaonarimampianina va visiblement réaliser un bond, d’ici là. Les actions seront notamment orientées vers le développement du secteur privé et la création d’entreprises, car il est prévu de réaliser un taux d’investissement équivalent à 25 % du PIB. Un objectif censé être atteint en 2017, grâce aux aides internationales et à l’arrivée des investisseurs étrangers. Mais le PND a le mérite de miser également sur les fonds privés nationaux et les ressources internes.
Autonomie alimentaire. En tout cas, le nouvel exécutif du PM Jean Ravelonarivo aura du pain sur la planche pour parvenir à ces objectifs de développement qui permettra entre autres à la majorité du peuple malgache d’avoir l’autonomie alimentaire. Comme le MAP, le PND envisage notamment de réaliser des grands travaux prioritaires par le système HIMO, de sécuriser les investissements par le biais d’une fiscalité incitative et des procédures simplifiées de création d’entreprises, mais également et surtout une relance de l’agriculture qui demeure encore et toujours le pilier du développement économique de Madagascar qui, compte tenu de ses immenses potentialités, peut effectivement devenir un pays moderne et prospère. Sauf si des politiciens avides de sièges ne viennent à semer des troubles politiques dont ce pays n’a vraiment plus besoin.
R.Edmond
