Aucun politicien ni parti ne peut prétendre que la Capitale lui appartient suite aux événements politiques qui se sont succédé depuis 2009.
Après le « coup d’Etat » de 2009 et une longue Transition de cinq ans, aucun politicien ne peut prétendre que la Capitale lui appartient. Or, on dirait que celui qui a Antananarivo a Madagascar car c’est dans la Capitale qu’un régime se fait et se défait. Andry Rajoelina est le dernier maire élu d’Antananarivo. L’ancien président de la Transition a pris les commandes de la Ville des Mille de la main de Hery Rafalimanana. Avant Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana a été élu maire de la Capitale en 2000. A voir l’échec qu’a subi à Mahamasina le parti du nouveau président de la République, le HVM ne peut pas prétendre qu’Antananarivo lui appartient. Outre le HVM, il y a deux grandes formations politiques et deux grandes tendances politiques qui ambitionnent d’avoir une base solide dans la Capitale : le Mapar d’Andry Rajoelina et le TIM de Marc Ravalomanana. Elu maire d’Antananarivo en décembre 2007, avec 63,3 % des voix, Andry Rajoelina n’a pas jusqu’ici remis à l’épreuve par la voie des urnes sa popularité à Tana. Lors des dernières Législatives, son Mapar a pu faire élire 6 députés sur 12 dans la Capitale. Une performance qui n’est pas à sous-estimer.
Politiquement vierges. De même pour l’ancien président Marc Ravalomanana dont la Mouvance a réalisé la même performance que le Mapar de l’ancien président de la transition lors des dernières Législatives. Malgré la démonstration de force réussie par les partisans de l’ancien président qui étaient massivement venus à l’aéroport d’Ivato en décembre 2011 pour accueillir l’exilé d’Afrique du Sud (NDLR : retour avorté), le résultat obtenu par la Mouvance Ravalomanana a un peu déçu bon nombre d’observateurs. Mais, il n’y a pas que le HVM, le Mapar et le TIM. De nouvelles têtes pourraient créer des surprises. D’ailleurs, les Tananariviens avaient l’habitude de voter pour de nouvelles têtes, politiquement vierges. Reste à savoir que ces « nouvelles têtes politiquement vierges » existent encore. En tout cas, c’est aux élections que les Tananariviens sanctionnent les politiciens qui leur ont menti.
RAJAOFERA Eugène
