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vendredi, juillet 4, 2025
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Conjoncture politique : Le régime Rajoelina menacé de l’intérieur

Quelques parlementaires IRD continuent de mettre la pression sur le Chef de l’Etat dans le cadre d’un éventuel remaniement gouvernemental en vue.

Les mercenaires reprennent du service. Des nouveaux Bob Denard, bras armés du néocolonialisme, sévissent actuellement, particulièrement au niveau du continent africain. Après l’assassinat du président tchadien survenu au mois d’avril dernier, et du président haïtien qui a perdu la vie le 7 juillet dernier, suite à une attaque commando qui a fait irruption dans sa résidence privée, plusieurs pays africains ont décidé de renforcer la sécurité de leur président. Bon nombre d’observateurs estiment que le président Andry Rajoelina pourrait aussi être dans le collimateur de ces soldats appartenant à une « armée secrète », vu le contenu de sa politique étrangère mettant en avant la souveraineté nationale, et engendrée par la réclamation de la restitution des Îles Eparses. Pour l’heure, l’on ignore si la résidence de la famille présidentielle à Ambatobe est équipée d’une batterie anti-aérienne, comme ce fut le cas à l’époque de la résidence privée de l’ancien président Didier Ratsiraka à Ambodiatafana. Quoiqu’il en soit, bon nombre d’observateurs estiment que le numéro Un d’Iavoloha devrait prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer sa sécurité. Reste à savoir si le Chef de l’Etat a choisi de ne pas faire le déplacement à Tsiroanomandidy dimanche dernier pour assister à la messe de consécration de Monseigneur Gabriel Randrianantenaina, nouvel Evêque de Tsiroanomandidy, à cause de cette menace. 

Pression. Mais au vu de la conjoncture politique, le régime Rajoelina est surtout menacé de l’intérieur. En choisissant d’apporter un changement radical à la pratique politique, le TGV se heurte à de nombreux cas de frustrations au sein même de son propre état-major politique. Pour ne citer que le cas de quelques parlementaires IRD qui continuent de mettre la pression sur le Chef de l’Etat dans le cadre d’un éventuel remaniement gouvernemental en vue (voir article par ailleurs). En tout cas, un vent de contestation se fait sentir à l’interne. Dans les coulisses, la grande fête organisée le 7 juillet dernier à Toliara, lors de l’accueil de Siteny Randrianasoloniaiko, nouvellement élu président de l’Union africaine de Judo, fait polémique. Qui a payé le déplacement en jet privé de tous ces invités de marque ? C’est la question qui se pose. Mais pour l’heure, cette question reste sans réponse. Faut-il rappeler qu’outre le ministre Tinoka Roberto, les parlementaires et chefs d’institution connus et reconnus comme étant des ultras pro-régime, le Professeur Raymond Ranjeva, l’ancien Premier ministre Monja Roindefo, plusieurs grandes figures de l’opposition dont Roland Ratsiraka, ainsi que des leaders du HVM tels que Riana Andriamandavy VII et Milavonjy Philobert ont également assisté à cette fête. Plus d’un soupçonnent un dessous politique derrière cet évènement à Toliara. Des observateurs affirment que des politiciens seraient en train de mettre en place une nouvelle force politique en vue de présenter un candidat unique lors de la Présidentielle de 2023. Siteny Randrianasoloniaiko serait donc la personnalité choisie pour être le candidat de l’unité nationale qui sera soutenu par des politiciens de tout bord. Reste à savoir si ce dernier fera le poids contre l’actuel président Andry Rajoelina qui sera jugé par la réalisation de ses 13 Velirano lors de l’échéance des urnes prévue se tenir en 2023. Ayant déjà été victime des « Mpamadika palitao » en 2014, Andry Rajoelina doit faire très attention au choix de ses collaborateurs.

Davis R

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