
Le régime traverse une impasse, face notamment aux crises de l’électricité, de l’eau et des carburants. Le limogeage du ministre de l’Energie est la preuve de ce malaise qui commence à fragiliser le gouvernement actuel. Mais il ne faut pour autant pas dramatiser car l’espoir d’une relance économique est toujours permis.
Tout simplement parce que malgré les difficultés rencontrées, les conditions politiques et économiques demeurent favorables. Les bailleurs de fonds qui continuent de soutenir Madagascar reconnaissent « La transition politique pacifique et le plan du gouvernement visant à intensifier les investissements publics qui ont entrainé une reprise de la confiance des entreprises », indique la Banque Mondiale dans sa dernière note de conjoncture.
Investissement public
Parmi les points positifs relevés figurent les projets d’investissements en infrastructures annoncés par le gouvernement , et le regain de confiance des investisseurs. « Des plans d’investissement public ambitieux soutiennent les perspectives à court terme positives. La croissance devrait atteindre 5,3% en 2020, compte tenu de l’intensification attendue de l’investissement public, notamment dans les infrastructures routières, de santé et d’éducation, et d’un rebond de l’investissement privé après les élections à mesure que la confiance revient. L’augmentation des dépenses d’investissement publiques et privées devrait compenser le ralentissement de la croissance des exportations, l’activité économique en Chine, en Europe et aux États-Unis demeurant atone ». Une bonne perspective, en somme pour les années à venir. « En 2021, la croissance devrait encore augmenter légèrement pour atteindre 5,4% . Le secteur des services devrait rester le principal moteur de la croissance, malgré la rapide expansion du secteur manufacturier. La croissance du secteur manufacturier devrait atteindre en moyenne 6,9% en 2020-2021, sous-tendue par des investissements robustes et des prévisions d’amélioration de la production d’électricité. L’activité dans le secteur tertiaire devrait croître à un rythme un peu moins rapide, mais sa contribution à la croissance globale du PIB devrait être plus importante, compte tenu de sa taille. L’activité du secteur des services bénéficiera également du plan d’investissement du gouvernement en matière d’infrastructures, notamment les services structurants tels que les transports et la finance »
Fragile
Bref, l’on assiste à un début de croissance qui demeure cependant fragile pour un certain nombre de raisons. « À moyen terme, le potentiel de croissance de Madagascar continue d’être freiné par l’insuffisance d’infrastructures, le faible niveau de capital humain, le manque de concurrence dans des secteurs clés et la mauvaise gouvernance. Bien qu’il soit attendu que ces contraintes continuent de modérer la croissance de la productivité, et de limiter l’activité dans le scénario de base, une accélération des réformes par le nouveau gouvernement pourrait mener à de meilleurs résultats, représentant ainsi un risque à la hausse sur les perspectives ». Par ailleurs, le secteur des services devrait rester le principal moteur de la croissance, malgré la rapide expansion du secteur manufacturier. « La croissance du secteur manufacturier devrait atteindre en moyenne 6,9% en 2020-2021, sous-tendue par des investissements robustes et des prévisions d’amélioration de la production d’électricité. L’activité dans le secteur tertiaire devrait croître à un rythme un peu moins rapide, mais sa contribution à la croissance globale du PIB devrait être plus importante compte tenu de sa taille (Figure 19). L’activité du secteur des services bénéficiera également du plan d’investissement du gouvernement en matière d’infrastructures, notamment les services structurants tels que les transports et la finance ».
R.Edmond