Le Conseil d’Etat a mis fin au feuilleton « TIM Ravalomanana/TIM Raharinaivo ». Ce Conseil d’Etat a annulé mercredi dernier l’arrêté délivré par le ministre de l’Intérieur Florent Rakotoarisoa à Raharinaivo Andrianatoandro autorisant à ce dernier d’utiliser le nom de ce parti fondé par Marc Ravalomanana. D’après Mamy Rakotoarivelo, la mouvance Ravalomanana a attaqué cet arrêté devant le Conseil d’Etat. En premier lieu, ce Conseil d’Etat a prononcé le 12 juin 2013 le sursis à exécution de cet arrêté controversé. Et en second temps, le même Conseil d’Etat a déclaré l’annulation de l’arrêté. Conséquence : le TIM revient à la mouvance Ravalomanana. Razoarimihaja Solofonantenaina en est le président national selon le Congrès national de 2002, et Mamy Rakotoarivelo le secrétaire général.
Faux documents et usurpation. Mamy Rakotoarivelo n’a pas mâché ses mots hier devant la presse pour dénoncer les actes illégaux auxquels le clan Raharinaivo a eu recours pour obtenir « frauduleusement » la propriété du TIM. « Je peux même dire qu’ils ont utilisé des faux documents. Le ministre de l’Intérieur a été un instrument utilisé pour diviser le TIM», a-t-il révélé. L’avocat Hasina Andriamahadison accuse le clan Raharinaivo d’usurpation et de non-exécution de décision de Justice. « Il y a usurpation et non exécution de décision de justice parce que malgré le sursis à exécution ordonné par le Conseil d’Etat, Emile Rakotonanahary dit Vazaha s’est encore permis de convoquer une Assemblée générale du TIM pour annoncer son soutien à un candidat », a-t-il expliqué. Et de souligner : « Nous avons porté plainte contre Vazaha et consorts pour ces deux raisons. »
Soutien inconditionnel. Mamy Rakotoarivelo a profité de la rencontre avec la presse d’hier pour mettre les points sur les « i » : « Il n’y a désormais qu’un seul TIM, celui qui se trouve en bloc derrière son fondateur Marc Ravalomanana et qui soutient sans condition le candidat Jean Louis Robinson. » Cette mise au point laisse croire que l’ancien TIM Raharinaivo devient une coquille vide. Par contre, le secrétaire général du « Tiako I Madagasikara » n’exclut personne. « C’est le moment de rassembler nos forces. Je lance un appel aux dissidents de retourner au bercail », a-t-il souhaité.
RAJAOFERA Eugène