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lundi, juillet 7, 2025
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Conseil d’Etat : Nouveau camouflet pour le régime

Les manifestations politiques sont désormais autorisées au niveau des six provinces.

Nouvel excès de zèle des Porte-paroles du Gouvernement. Comme prévu, l’audience concernant l’interdiction des manifestations dans les provinces s’est déroulée hier devant le Conseil d‘Etat. Une audience faisant suite à la requête en annulation assortie d’une demande de sursis à exécution de la décision du Conseil du gouvernement, déposée le 11 mai dernier par les 73 députés pour le changement. L’audience s’est soldée par un nouveau camouflet pour le régime Rajaonarimampianina. En effet, les parlementaires MAPAR, TIM, MMM et indépendants ont obtenu gain de cause. Les manifestations politiques dans les provinces sont donc désormais autorisées. Le Conseil d‘Etat a prononcé un non-lieu à statuer. Le représentant de la Direction de la Législation et des Contentieux qui a représenté le Gouvernement, a annoncé qu’un autre décret annulant celui pris le 8 mai dernier et autorisant les manifestations en provinces, a déjà été pris le 19 mai dernier. A entendre les explications de ce haut responsable, le gouvernement n’a jamais pris aucune décision d’interdiction des manifs dans les provinces. Ce seraient les Porte-paroles du gouvernement, en l’occurrence, le ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, Harry Laurent Rahajason et la ministre de la Population, de la Promotion sociale et de la Protection de la femme, Onitiana Realy, qui auraient commis une erreur dans leur prise de notes durant le Conseil du gouvernement. Reste à savoir si c’était réellement une erreur ou bien une initiative délibérée de la part de ces deux membres du gouvernement qui s’avèrent être des anciens journalistes « de renom ».

Erreur. En tout cas, erreur ou pas, cela pourrait être considéré comme une faute professionnelle grave, motif de licenciement. D’autant plus que nul n’ignore que Rolly Mercia n’est pas à sa première bourde. Il y a un an, dans le communiqué du Conseil du gouvernement du 16 mai 2017, alors qu’il venait d’être nommé, il a accusé le Premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana d’avoir donné « un ordre formel et catégorique» aux membres du gouvernement afin de prendre des mesures fermes jusqu’à lancer des poursuites judiciaires contre la présidente du Syndicat des Magistrats de Madagascar, Fanirisoa Ernaivo, suite à l’affaire Claudine Razaimamonjy. Une information que le locataire de Mahazoarivo a démentie le lendemain même. A l’époque, Harry Laurent Rahajason a été contraint de publier un autre communiqué « officiel » intitulé : « Précisions sur la cours du Conseil du gouvernement ». D’ailleurs, l’affaire a provoqué une tension entre lui et son patron qu’est le Chef du gouvernement. Quoiqu’il en soit, cette décision d’interdiction des manifestations dans les provinces, a provoqué des polémiques au niveau des observateurs. Et ce, dans la mesure où elle classe les gens des régions comme des peuples de seconde zone. Par ailleurs, elle a permis au Conseil d’Etat d’avoir l’occasion de donner une nouvelle gifle contre le régime HVM. Si la Direction de la Législation et de Contentieux affirme que l’erreur vient des Porte-paroles du gouvernement qui ont rédigé le communiqué, l’on se demande pourquoi le président Hery Rajaonarimampianina ne réagit pas face aux nombreuses fautes commises par les équipes qui gèrent la communication de la Présidence de la République et du Gouvernement, qui commencent à devenir des habitués de fait des précisions et des rectificatifs.

Davis R

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