
Le CESC écoute et considère les désidératas de la population et les transmet aux autorités ou en formule des recommandations y afférentes.
Le Conseil économique, social et culturel (CESC) – prévu par l’article 105 de la Constitution, sera mis en place au plus tard, avant la fin du mois de Mai. C’est ce qu’a fait savoir Fleury Razafindrazaka, le président de l’organisation de la société civile « Mijoro Mandroso » (Mima), hier, au siège des Nations Unies à Andraharo, lors de la réunion du comité ad hoc. La réunion en question a abouti, d’ailleurs, à la mise en place du comité ad hoc multipartite regroupant, d’une part, les organisations de la société civile Mima, Conecs d’André Ramaroson et Pladur d’Andriantsitohainarivo, et d’autre part, des représentants du gouvernement. Bien évidemment, les travaux qui attendent sont d’ordre herculéen et ne peuvent être achevés dans un bref délai. Mais Fleury Razafindrazaka a fait savoir que « le comité ad hoc a d’ores et déjà proposé un agenda à la Présidence sur la conduite des activités et que des rencontres avec les parties prenantes ont déjà été prévues et sont en gestation jusqu’à la mise en place effective du Conseil économique, social et culturel. « Entre-temps, a-t-il ajouté, nous souhaiterions qu’un décret soit pris en conseil des ministres ou en conseil du gouvernement pour l’accélérer ».
Interface. Qu’est-ce que le CESC va apporter de nouveau dans les affaires étatiques compte tenu du fait qu’il s’agisse d’une structure étatique et constitutionnelle ? Justement, il jouera « le rôle d’interface », pour reprendre les termes du président de Mima. « Il incombera au CESC de transmettre, aux autorités étatiques, les aspirations du peuple ». Et d’ailleurs, le concept de l’ « ifotony » ou de « la base » fait partie de la stratégie de ce conseil, selon toujours les explications de Fleury Razafindrazaka. En d’autres termes, le CESC écoute et considère les désidératas de la population et les transmet aux autorités ou en formule des recommandations y afférentes. Une sorte d’input-output à l’instar de l’analyse systémique de David Easton. « Depuis toujours, le rôle de la société civile, sans une base légale déterminée, se limite au plaidoyer, aux interpellations, aux propositions, aux balises. Mais cette fois, c’est différent dans la mesure où le CESC est en mesure de formuler des avis, des recommandations à partir de la base, et ce de manière légale », conclut Fleury Razafindrazaka. A suivre.
Aina Bovel