Pendant trois jours, le Conseil National de l’Education (CNE) tient sa première session ordinaire au ministère de l’Éducation Nationale (MEN) à Anosy. Selon Roland Rabeson, secrétaire général du MEN « la réforme curriculaire, les autorisations d’enseigner, les modules de formation pour le personnel enseignant ainsi que le sport scolaire sont au menu de cette réunion ». À propos de l’autorisation d’enseigner (AE), le ministre Paul Rabary a souligné que « si auparavant, ceux qui ont le diplôme de BEPC et BAC peuvent avoir des AE, actuellement, seuls ceux qui ont suivi la formation pourraient enseigner ». D’ailleurs, à partir de cette année, il n’y aura plus de recrutement des maîtres FRAM. « Nous avons pris cette mesure pour améliorer la qualité de l’éducation à Madagascar », dixit le MEN.
Un processus participatif. Les membres du conseil vont passer en revue ces sujets afin de reformer le système éducatif malgache. Puis, ils vont consulter le MEN, donner leurs avis et soumettre des recommandations. Le CNE prendra en compte les réalités, les spécificités de chaque région, les besoins des acteurs et usagers du service public de l’éducation, …dans ses attributions. Composée de 51 membres, cette plate-forme de concertation sur l’éducation est présidée par William Ratrema. Elle est divisée en cinq commissions dont la commission pour la réorientation de l’éducation, la commission pour une qualité de l’éducation, une commission pour une éducation accessible et inclusive, une commission pour une bonne gouvernance au sein de l’éducation et la dernière commission pour la revalorisation du statut du personnel enseignant. Le conseil national de l’éducation est issu de différentes entités. « Il y a des représentants des ministères comme l’Enseignement Supérieur, le ministère de l’Enseignement Technique ou encore le ministère de la Culture. On trouve également des représentants de l’Académie malgache, de la société civile, des syndicats affiliés au MEN… », selon l’explication du SG du MEN.
Nirina Rasoanaivo