La brigade des stupéfiants a arrêté dix individus dont sept hommes et trois femmes pour consommation de « rôrô ». Des paquets et des matériels utilisés dans la prise de drogue ont été saisis. Cette arrestation entre dans le cadre de l’opération menée par les forces de l’ordre dans la lutte contre l’importation, la distribution et la prise de stupéfiants dans la ville. Des éléments de la police nationale ont effectué une descente sur terrain dans chaque recoin de la capitale surtout dans les lieux à risque comme Manakambahiny, Ankorondrano et Antohomadinika. Les surveillances et les investigations se poursuivent afin de mettre fin à ces réseaux d’importation et distribution de stupéfiants dans le pays. Les mis en cause avaient été placés en garde à vue après leur interpellation.
Selon une enquête auprès des forces de l’ordre sur la question de la consommation de drogue, il y a deux catégories de consommateurs qui se trouvent dans les inégalités sociales. « Dans les milieux aisés, on observe une consommation occasionnelle plus élevée que dans un milieu festif, mais dans les classes populaires, les consommations sont plus problématiques », explique un enquêteur. « Les jeunes des classes aisées ont plus de pouvoir d’achat pour tenter l’expérience, mais ils ont aussi les moyens de consulter un médecin si leur consommation commence à déraper. Alors que ceux des classes populaires, qui fument, en deviennent plus facilement addicts, impactant leur santé, leur vie personnelle, scolaire, ou encore professionnelle…», a-t-il ajouté. En outre, les femmes sont moins consommatrices que les hommes. Pour l’heure, le nombre de personnes souffrant de problèmes significatifs avec la drogue est encore difficile à évaluer. Certainement, l’usage des stupéfiants engendre de grands coûts économiques et sociaux. L’impact sur la délinquance est considérable.
Yv Sam