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mercredi, mai 14, 2025
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Consommation de poisson : Une montée en flèche au niveau mondial, Madagascar à la traîne

Le poisson, un élément de plus en plus important dans l’alimentation et la sécurité alimentaire.
Le poisson, un élément de plus en plus important dans l’alimentation et la sécurité alimentaire.

La consommation de poisson dans le monde était de 9,9 kg par habitant dans les années 60, selon le rapport 2014 de la FAO sur la Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture sorti en mai dernier. Elle est passée à un peu moins de 17kg en 2005 et a, plus que doublé par rapport aux années 60, avec 19,2 kg par habitant en 2012. Désormais, le poisson représente près de 17% des apports protéiques mondiaux.

Le grand bond en avant observé dans la consommation mondiale de poisson, fait de celui-ci un élément de plus en plus important dans l’alimentation de la population mondiale. Si la moyenne mondiale de la consommation de poisson est de 19,2 kg par habitant et par an, en 2012, Madagascar est encore quelque peu à la traîne avec 2,5kg par an et par habitant. A titre comparatif dans la zone Océan Indien, la consommation de poissons par an et par habitant est de 60kg aux Seychelles, 22kg à Maurice ainsi qu’aux Comores.

L’augmentation de la consommation humaine mondiale est notamment due à la montée en flèche de la demande de la Chine où la consommation par habitant est de 35,1kg par an en 2010. Sans tenir compte de la consommation chinoise, la consommation par habitant du reste du monde se situait autour de 15,4kg par an en 2010, soit davantage que la moyenne mondiale dans les années 60 et 70 qui étaient respectivement de 11,4kg et 13,4kg par habitant et par an.

Cette évolution de la consommation mondiale de poisson est en lien étroit avec les productions halieutiques et aquacoles mondiales, également en nette hausse : 158 millions de tonnes en 2012, si elle était à 10 millions de tonnes de moins en 2010. Une augmentation qui s’explique, en grande partie par le développement fulgurant de l’aquaculture, elle-même fouettée par la forte croissance démographique mondiale qui requiert une tout aussi forte demande alimentaire. Ainsi, si la production mondiale de pêches de capture marine reste stable (environ 80 millions de tonnes en 2012), l’aquaculture affiche une nette augmentation avec une production record de plus de 90 millions de tonnes en 2012, avec, ici aussi une forte présence chinoise. Cet accroissement de l’aquaculture a permis à une frange de population, notamment les ruraux, d’améliorer leur alimentation. Bien entendu, cette dynamique a des impacts sur le secteur de l’emploi. Le secteur halieutique et aquacole fait vivre entre 10 à 12% de la population mondiale. La pêche de capture et l’aquaculture ont employé 60 millions de personnes en 2012, dont 10% en Afrique et une écrasante majorité, 84%, en Asie.

Le rapport 2014 de la FAO souligne, cependant, la nécessité de rendre le secteur aquacole « moins dépendant à l’égard du poisson sauvage comme aliment dans l’aquaculture et varier les espèces cultivées » pour que cette expansion puisse s’étaler dans le temps.

Hanitra R.

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