L’attente ne devrait plus durer longtemps. Après la passation de service entre l’ancien et le nouveau Premier ministre, aujourd’hui matin, on devrait connaître dans les heures qui viennent les noms des heureux élus, appelés à faire partie de l’équipe gouvernementale. La célérité avec laquelle a été nommé le successeur de Jean Ravelonarivo montre qu’au sommet de l’Etat, on ne veut pas laisser traîner les choses et qu’on veut être tout de suite dans l’action.
Constituer la meilleure équipe possible
Les candidats au poste de ministre sont nombreux et jusqu’à hier, ils faisaient tout pour se présenter sous leur meilleur jour, en déposant leur C.V. particulièrement fourni à Ambohitsirohitra. Certains députés ont même essayé de rencontrer le chef de l’Etat pour mieux se vendre. Mais comme pour le choix du Premier ministre, les espoirs de beaucoup de postulants seront déçus. On ne devrait peut-être pas chercher loin pour connaître les noms des membres de l’équipe gouvernementale. Si la logique est respectée, cette dernière sera composée de fidèles du président de la République, qui vont tout faire pour redorer le blason du régime. Ce ne sera pas en principe un attelage tirant à hue et à dia, mais ayant un parcours rectiligne. Voilà dans l’absolu ce qu’espère Hery Rajaonarimampianina devant les nombreux défis à relever, cette année. Ce gouvernement aura de nombreux objectifs à atteindre. Le premier et non des moindres est l’amélioration des conditions de vie des Malgaches. S’il arrive à amorcer un début de relance économique, le pari sera gagné. Le second est tout aussi important : la réussite des grandes réunions internationales qui se tiendront cette année à Madagascar. Ces deux rendez-vous vont mettre en jeu le prestige de la Grande île et lui permettre de retrouver une certaine visibilité sur le plan international. Il ne s’agit cependant pour l’instant que de conjectures. Les tractations continuent et le chef de l’Etat et ses conseillers sont en train d’opérer un dosage savant pour constituer l’équipe la plus efficace possible.
Patrice RABE