Les partis politiques regroupés au sein du HFI n’entendent pas renoncer à leur objectif : empêcher la tenue de l’élection présidentielle. Ils considèrent que la maintenir ne fera qu’aggraver une situation très confuse et désirent s’atteler à cette refondation qu’ils estiment nécessaire. Ils ont commencé leur campagne d’explications, mais le régime et les ténors de la politique malgache semblent minimiser le mouvement qu’ils sont en train de lancer.
Constitution d’un nouveau Mouvement de contestation
La nomination d’u Premier ministre et la formation d’un gouvernement dit de consensus, ont mis fin au mouvement de contestation politique qui avait provoqué une crise institutionnelle. On sait que dans la foulée, l’annonce de la date des élections a conforté d’une véritable fin de crise. L’Etat a retrouvé toute son autorité et il ne semblait plus possible de penser à un retour en arrière. Mais ce bel ordonnancement est contesté par une frange de la classe politique qui veut une refondation de la république. Elle estime qu’une élection présidentielle faite dans ces conditions sera génératrice d’une nouvelle crise et ne permettra pas un développement du pays. Les partis du HFI qui portent cette appréciation, ont décidé de se regrouper au sein d’un grand rassemblement pour le changement, et ils sont décidés à se faire entendre. Ils ont commencé à se structurer et vont organiser des marches de protestation dans toutes les grandes villes de province. Ils vont donc faire une grande campagne d’explications et espèrent rallier le plus grand nombre de citoyens à leurs idées. Le mouvement se veut rassembleur et ils veulent agir dans la plus stricte légalité. On ne sait pas pour le moment, quelle est leur audience. Mais ils peuvent être une force de contestation capable de gêner le régime. Pour le moment, ils ne représentent pas de véritable danger pour ce dernier, mais la situation peut évoluer très vite.
Patrice RABE