
La CUA et le MAHTP ont chacun sorti un Arrêté de démolition du nouveau bâtiment à Behoririka. Selon les explications, plusieurs sommations ont été émises depuis août 2018, mais les propriétaires et les constructeurs semblent vouloir défier les autorités.
Acquisition illicite de terrain, défaut de permis de construire, non respect de l’urbanisme, etc. autant d’irrégularités ont été citées hier par l’avocat du MAHTP (Ministère de l’Aménagement, de l’Habitat et des Travaux Publics), en ce qui concerne la nouvelle construction devant l’EPP de Behoririka. Jeudi dernier, les autorités ont initié la démolition du bâtiment, suivant deux décisions. La première, l’Arrêté 3854-2019 du MAHTP portant arrêt des travaux de construction et démolition. La seconde émane de la CUA, l’Arrêté 266CUA/Cab/19 pour la démolition du Terminus de l’Avenue Central de Behoririka. Selon les responsables, plusieurs démarches ont déjà été accomplies pour stopper cette construction illicite, depuis le mois d’août 2018. « Les représentants du ministère en charge de l’Aménagement du Territoire ont déjà fait une descente sur les lieux et ont constaté les irrégularités. Des sommations ont été émises afin d’arrêter la construction, mais les constructeurs ont fait la sourde oreille. En septembre 2018, ils ont accepté de démolir la clôture au beau milieu de la voie publique, mais ils ont par la suite poursuivi la construction jusqu’ à 3 étages. Il est normal que l’on aboutisse à cette démolition », a indiqué l’avocat du MAHTP.
Tribunal. D’après ses dires, le titre de propriété foncière des constructeurs est irrégulier, car le terrain en question se trouve devant l’EPP sur une voie publique. Jeudi dernier, l’avocate des constructeurs du bâtiment, présente sur les lieux, a soutenu que la démolition d’un bâtiment de ce genre, nécessite une décision du tribunal. De son côté, l’avocat du MAHTP a souligné que cette démolition est tout simplement l’exécution des Arrêtés de la CUA et du Ministère. Il a également noté qu’outre la construction illicite, l’acquisition illicite du terrain est également une autre affaire portée en justice. D’après les informations, la vente du terrain qui devrait appartenir à la CUA a été faite le 19 mai 1998, mais la mutation n’a été faite que le 27 avril 2018, soit presque 21 ans après. Par ailleurs, les constructeurs ne disposent pas de permis de construire. Egalement sur les lieux, les parents d’élèves et les riverains ont exprimé leur reconnaissance à la CUA et au MAHTP d’avoir enfin agi. En effet, plusieurs plaintes ont déjà été déposées par le « Fokontany » de Behoririka et les parents d’élèves de l’EPP, ainsi que par le ministère de l’Education Nationale, en 2018. Toutes ces actions n’ont rien donné, jusqu’à jeudi dernier. Affaire à suivre.
Antsa R.