
Le projet mondial de planification familiale intitulé FP2020 (« Familial Planning 2020 ») commence à porter ses fruits. Notamment dans la partie orientale de l’Afrique où se trouve Madagascar. Le taux d’utilisation est actuellement de 23,4% s’il était de 19,5% en 2012.
FP2020 a pour but de promouvoir la contraception des jeunes filles sexuellement actives et des femmes pour favoriser leur épanouissement personnel et l’accomplissement de leur productivité économique. Humainement parlant en effet, décider librement quand et à combien d’enfants donner la vie relève d’un droit fondamental pour chaque femme. Les grandes lignes du FP2020 soutiennent d’ailleurs que : « des centaines de millions de femmes et de jeunes filles sont toujours exposées au risque de grossesse non-désirée et d’un avortement dangereux ». Puisque l’avortement est encore interdit dans nombre de pays en voie de développement, notamment africains, autant miser sur la contraception. Actuellement 300 millions de femmes (dont 150 millions Africaines) utilisent une méthode contraceptive dans les pays les plus pauvres du monde. Ce chiffre a doublé en 15 ans, car en 2003, elles n’étaient que 150 millions.
Madagascar. Pour le cas de la Grande Ile, la santé maternelle et reproductive de la Femme est loin d’être gagnée. Le Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) avance qu’une mère meurt toutes les deux minutes pour des raisons liées à la grossesse. En outre, 60% des accouchements se font encore à domicile à Madagascar, avec ce que cela implique de risques pour la mère et pour l’enfant. C’est d’ailleurs au moment de donner la vie que le plus grand nombre de femmes malgaches perdent la leur.
Afrique occidentale. Pour en revenir au FP2020, ce partenariat a même produit des résultats intéressants en Afrique de l’Ouest, où les traditions ont une prégnance forte sur l’usage des contraceptifs. A titre d’exemple, un million de femmes de plus ont opté pour l’usage de contraceptifs de 2011 à 2015 à Ouagadougou. D’ici 2020, FP2020 projette de sensibiliser et de convaincre 2,2 millions de femmes supplémentaires dans cette partie occidentale de l’Afrique. Toutefois, d’un point de vue global, 19 millions de femmes manquent encore à l’appel. Mais tout n’est pas encore joué !
Luz Razafimbelo