La revue annuelle 2019 du programme de coopération entre Madagascar et l’UNFPA s’est tenue à Anosy hier. La tendance est positive dans la lutte pour la santé sexuelle et reproductive des femmes et filles du pays.
En matière de contraception, les chiffres sont encourageants pour Madagascar. C’est ce qu’on a pu comprendre lors de la présentation de la revue annuelle 2019 de coopération entre Madagascar et l’UNFPA hier à Anosy. En effet, les chiffres avancés font état « de 729 799 utilisateurs additionnels aux nouvelles méthodes de contraception ». L’on rapporte également que le pays compte « 314 148 nouveaux utilisateurs de nouvelles méthodes de contraception âgés de 15 à 24 ans ». Et que « 9 344 personnes sont bénéficiaires de méthodes modernes de contraceptions à travers des stratégies mobiles ». « Des avancées majeures dans la lutte pour la santé sexuelle et reproductive à Madagascar » d’après les dires de Serge Bounda, représentant résident de l’UNFPA à Madagascar. Ce dernier de féliciter « l’implication du gouvernement dans la lutte ». Une avancée également obtenue grâce « aux investissements domestiques en matière de contraception » si l’on s’en tient toujours aux explications de notre interlocuteur. Profitant de l’occasion, le représentant résident de l’UNFPA de glisser quelques mots sur les autres avancées accomplies par Madagascar dans le cadre de la lutte pour les droits de la femme et des filles ces dernières années. Entre autres, « la nouvelle la loi sur la violence basée sur le genre, la loi relative au planning familial et celle sur la santé sexuelle et reproductive ».
Régulation. L’évènement d’hier a été également l’occasion pour Serge Bounda de préconiser « une maîtrise de la croissance démographique ». « La croissance démographique de Madagascar est autour de 400 000 à 600 00 par an. Avec une telle fécondité, toutes les ambitions de développement resteront un défi perpétuel. Et le gouvernement et les ressources ne pourront suivre », lance le représentant résident de l’UNFPA à Madagascar. Propos qui rejoignent la position du ministre de l’Economie et des Finances lors de la vulgarisation des résultats préliminaires du troisième recensement général de la population et de l’habitat sur « la nécessité de réguler les naissances dans la Grande Île». Serge Bounda également d’insister sur la nécessité pour « tous les acteurs : le gouvernement, l’univers traditionnel, religieux et la population malgache à contribuer pour changer la donne, afin que les femmes aient l’accès à la santé sexuelle et reproductive ». Les résultats préliminaires du troisième recensement de la population et de l’habitat ont démontré une croissance démographique élevée à Madagascar. Les données ont également démontré que la taille moyenne des ménages est de 4,2 individus et que la population est concentrée dans les agglomérations urbaines. Il est incontestable que la contraception sauve des vies. Mais face à l’étendue du territoire, aux richesses dont recèle le pays, le mieux ne serait-il pas de miser sur la productivité, de la croissance économique de sorte à satisfaire les besoins des 25 millions de Malgaches ?
José Belalahy